lundi 15 décembre 2014

3 morts, 4 blessés...vous voulez voir ?

Par balles, donc.

Si vous n'avez pas BFM, vous avez raté un super film.

J'ai trop aimé la chinoise paniquée tombant dans les bras d'un cow-boy d'un groupe d'intervention. Casqué certes, mais je suis sur qu'il était beau sous son casque.

J'ai appris plein de choses très intéressantes sur le déminage, le robot à chenille ... et le petit blond, dans son équipement lourd, à tomber.

Le méchant est tombé lui, comme un homme et une femme, venus chez Lindt prendre un chocolat.
La vie et ses hasards.

Et puis la scène des secouristes qui sortent en courant les blessés. Massages cardiaques en direct, c'était trop bien fait.



Moi ce soir, si j'étais le patron de BFM, j'aurai un rêve.
Les mecs des groupes d'inter', ils ont une go-pro sur le casque maintenant...

Devrait y avoir moyen non ...  ?
Emettre, depuis le casque, ce serait tout simple. On le fait bien à 300 mètres, pourquoi pas à 3 mètres?

L'assaut en caméra subjective.
POV on appelle ça dans le porno...

C'est juste une question de temps.
Après tout, pourquoi attendre que l'Etat fasse un bilan après la fin du film ?

Donnons aux citoyens l'accès à la vérité.

mercredi 10 décembre 2014

La torture

D'abord, il y a l'écume, celle de Marine qui sait de quoi elle parle, rapport à l'histoire coloniale de la France .

Ce rapport sur son utilisation par la CIA à Guatnamo...

Cette phrase du juge français Trevidic qui dit qu'il ne faut pas juger la torture à l'aune de son efficacité.

Il faudrait d'abord souhaiter à chacun de ne jamais être en position de faire mal pour se sauver.

La dignité humaine du bourreau est en effet tout autant niée que celle de la victime.

Mais, les quelques mots essentiels du juge sont ceux de l'empirisme et de la logique des forces en présence. Il faut hélas avoir la force de ses propres principes.

Le terrorisme comme la torture doivent être perçue comme l'arme des faibles.

La torture pratiquée par l'Occident nous donne avant tout une indication sur le niveau de peur que nous avons.

lundi 8 décembre 2014

L'économie domine le politique

... riez, riez mais il faut bien que votre sèche-cheveux fonctionne non ?


Le Kazakhstan, premier fournisseur d'Uranium pour la France.

lundi 17 novembre 2014

samedi 15 novembre 2014

Je soutiens

http://www.l214.com/

Sauvagerie

Il était beau ce steak... Une belle araignée de 200 grammes achetée à ce boucher obsèse et jovial.

Je me suis écouté. J'ai souris.

Je l'ai prise en main, j'ai jetté le papier. La fraicheur de la viande morte, le beau sang coulant sur mes doigts jusqu'à mon poignet, clair comme de l'eau de source.

La bête devait être belle.


Je l'ai approchée de mon visage, j'ai senti ... léché. Lentement, les yeux fermés.
J'ai reconnu ce que j'aime.

Alors, très délicatement, mes dents ne sont enfoncée dans la mort, pour que je vive.

A toi qui me vends des livres pour m'expliquer ce que je dois faire, toi qu'impose une table, un menu des accompagnements, toi jolie brune qui diffuse ta photo et celles de tes assiettes parfaites sur des blogs à l'esthétique étudiée, toi qui vend des ustensiles comme on vend des sex toys.

... je te violerai bien; une tomate dans la bouche.

Pour te faire redonner le gout de ce qui est bon, de ce qui compte.

Allez, viens, montre moi, putain, que tu sais encore mordre.

L'apocalypse ou pas.



 Bruckner, il était à deux doigts de dire petit con, non ? Pauvre type.

 J'ai regardé cette vidéo trois fois... Je m'en lasse pas.

Aveu

Pierre Gattaz,

"Excusez moi, mais moi la décroissance, je n'ai toujours pas compris ce que c'était..."

Je crois que c'est clair non ?

En fait, ils ne comprennent pas.

Ils ne conçoivent même qu'une vision du bien puisse exister.

Quant à considérer qu'on puisse se faire tuer à cause de cette idée, il faut constater que pour eux c'est ridicule, absurde et drôle.



Le temps de la parole est fini.
On ne va pas passer des années à expliquer encore et encore...

jeudi 6 novembre 2014

mercredi 5 novembre 2014

La légitimité

J'avais ce monde en horreur.

Ce mensonge partout qui dégoulinait d'une République abonnée au Meetic des lobbys économiques.

Longtemps, j'ai hésité. J'ai cherché mon chemin.
J'ai traîné un peu parmi les âmes perdues des squatts de Montreuil, j'ai passé des heures sur Indymedia à essayer de comprendre ce qui sa tramait. Je lisais un peu, Debord et Deleuze et puis le Canard surtout en fait. Les chroniques ordinaires d'un Etat vendu.



Je les trouvais barrés, paranos surtout.

Enormément de choses fausses pour moi dans leurs théories. Mais peu importe... Quand j'ai vu les messages pour Sivens, j'ai pas réfléchi cette fois ci. Je crois que pour la première fois de ma vie, je n'ai pas réfléchi.

J'ai fait.

J'ai accepté leur délire. Pas de trains, pas de péages, pas de portables.
Pas de traces.

On a passé la première nuit à picoler, à fumer, à causer aux filles.

Le lendemain matin, tout est allé très vite.
J'ai suivi les groupes.
On a remonté les cagoules... Comme si j'avais l'habitude.

Les bleus étaient là en masse.

Et pour la première fois de ma vie, j'étais bien.
A ma place. Nous avons la légitimité de la civilisation pour nous.

Quand j'ai su pour Rémy, je n'ai pas été triste.


http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/11/04/remi-fraisse-victime-d-une-guerre-de-civilisation_4517856_3232.html



Euh ... lui c'est le chef ok ?


Tu as envie de lui faire bouffer ses nitrates?
Confond pas, client.
C'est lui qui te fais bouffer.
Alors, discute pas.

Surtout, discute pas.

Ps: mais quand même je serai curieux de voir un match Ensileuse géante contre black block. En voilà une baston qui aurait du sens...

lundi 3 novembre 2014

Si j'avais 17ans, je kifferai ...

La vérité

Az... :

"C'est pas contre toi, mais tu sais on ne partira à la guerre avec toi...

... On a tellement menti aux gens, qu'on ne vous croira plus jamais".

Ben en terme de management, c'est pas gagné à gérer...

De là, à en faire une théorie sociale et politique.

MB chez F. Taddei:

"Aujourd'hui, ces gens, vos amis, vos neveux...trouvent plus de sens à s'affronter avec la Police que tout autre chose".

Juste dire les choses.


Définition

Maitre Eric Dupont Moretti chez Pascale Clark.

Carte blanche...

L'avocat a choisi deux sujets: le silence et le secret professionnel.

... Ou la définition des valeurs de la mafia ?

mercredi 22 octobre 2014

Si j'étais féministe ...

... je serais le matelot, cheffe du bateau noir.

Parce que le rose, c'est moche.

Il ne sert à rien aux femmes d'être pilote de rafale, CRS ou pape.

Elle ne gagneront que le ridicule qu'il y a à singer le rôle d'un autre, en tombant sur les peaux de banane qu'un machisme culturel vieux comme le monde glissera avec une aisance déconcertante sous les rangers type commando d'une soldat aux jolies fesses moulées par une combinaison anti-G.

Si j'étais féministe, je ridiculiserait la porsche, la religion et je ne marcherai pas au pas.

Si j'étais féministe, je ne me laisserai pas dominer.

Si j'étais une féministe, je jouerai au foot. Mais, on aura le droit de toucher avec les mains.

Je ne passerai pas mon temps à lire des magasines informatiques qui détaillent à longueur de pages les performances comparées de deux processeurs identiques. Parce que ceux qui font ça ne sont pas des hommes, ni des ingénieurs informaticiens... Ceux qui font ça sont des enfants.

A un moment, il faut arrêter d'essayer de savoir qui a la plus grosse, car c'est peu de chose.

Alors quoi ? Entre rester en cuisine ou faire pilote de rafale, que faire?

Je ne sais pas moi. Comprenez bien, Mesdames, comprenez bien ça: JE NE SAIS PAS CE QUE VOUS DEVEZ FAIRE. Et ne laissez personne savoir surtout.

Allez... je rêve et magiquement, ce soir, je deviens une fille...

Et bien, tiens, je vais dire que je vais faire la cuisine ce soir, comme d'habitude ou pour une fois. Et puis en fait, je vais rentrer tard. Je suis une vraie salope parce que je savais très bien ce matin que je rentrerai tard. Mais, il faut bien s'attaquer au problème... non ? Il faut bien poser le sujet.

Donc je rentre tard, sans prévenir.
Ah bah oui, c'est con hein, les gosses ont pas mangé du coup...
Désolé, la prochaine fois, j'essayerai de prévenir...

Et à la limite, je vais gueuler un peu... La grosse conne...Viens pas me faire chier sur mes horaires d'accord ? Je bosse autant que toi ok ?  Donc quoi ?

Les hommes font bien ça, eux, pour rentrer tard.

Les positions de domination, ça ne se détruit pas par la gentillesse.
C'est qui le chef ici d'abord ?

Stop.

On peut aussi ne pas poser cette question là. Et faire du féminisme, du vrai.
De la critique sociale, pas de la destruction.
Prendre le droit de gueuler donc ? Comme un macho alors ... ?
Non finalement, voyez, comme les codes du machisme, ça ne s'efface pas si facilement.

Alors, voilà, moi l'homme, je ne sais pas pour vous la femme.

Vous êtes rentrée tard, bon. Prévenez peut-etre quand même...
Et puis... racontez lui donc ce que vous avez fait sans lui, par exemple... Sans lui, mais pas contre lui. Dans le meilleur des cas, vous vous serez bien amusée... dehors. Et le bel homme qu'il est se révèlera peut-être ... ou pas.

A vous de savoir si vous voulez savoir.
Savoir si vous voulez être une femme ... qui vit avec un homme.
Ou si vous êtes juste sa femme.
A lui.

Sauf que, pour faire un choix libre il faudrait déjà être une femme libre.
Il y a donc en toute logique quelque chose qui ne fonctionne pas de cette histoire.
Peut-etre que finalement, le changement social, ça n'existe pas...



Voyez comme le macho d'hier est devenu, un étrange ado barbu qui joue dans le half pipe avec sa voiture et son hélico... Cassé l'hélico.

Et toi, la femme ? boaf ... globalement ta gueule.
T'a une belle robe et un beau château, c'est super non ?
Et puis, toi t'a pas vieilli, c'est déjà ça.

Enfin, dans la pub.
En vrai, si t'a passé les trente-cinq ... Je dominerai même ton vieillissement. 

jeudi 16 octobre 2014

Proximité

Et vous alors, en toute sincérité, vous êtes à combien d'euros près ?

J'en connais qui se situent vers là centaine, que j'envie.

Je n'en connais pas qui se situent vers le milliers, mais je sais que ça existe.

J'en croise aussi qui sont à un ou deux euros près.


Moi, je pense que je me situe aux environs de la dizaine.
C'est important de savoir.

Le niveau de l'hôtel pour le 5 à 7 en dépend !

Soyez riches, vous baiserez.
Vous êtes pauvres, il vous reste la morale.

dimanche 5 octobre 2014

Houellebecq et moi

... on vous emmerde.

Et, ce n'est pas un slogan.

Cela veut dire pour qu'on ne jouera pas les rôles que vous pourriez attendre de nous.

Moi je suis triste, impuissant et si vous vous faites attaquer dans la rue, je ne vous défendrai pas.

Je ne vois pas pourquoi je prendrai des risques.

Je ne simule pas mes humeurs, je pense toujours la même chose. Je suis intolérant et j'aime mater le cul des filles, en douce. On me dit que ce ne sont pas des objets... Je n'en suis pas si sur.

Vous devenez dingue quand vous essayez de me faire changer d'avis. Je n'ai pas d'arguments, je me ris de ce que vous êtes.

Vos identités sont pathétiques.

Vous passez au travers de moi sans même que je m'en aperçoive.

Parfois pour rire, au bureau, je réponds non quand on me demande si ça va. Et là ... je regarde votre comédie.

Essayez.

lundi 8 septembre 2014

Nitrates

La France a été condamné par la cour de justice européenne pour son incapacité à transcrire en droit interne la directive nitrates qui date quand même de 1991, soit 23 ans !

Manuel Valls l'a dit lors dans d'un salon agricole dans le sud-ouest: il fera ce qu'il pourra pour changer la loi, modifier la directive... et faire cesser cette image de l'agriculteur pollueur.

Je ne comprends pas le soutien du gouvernement actuel à l'agriculture intensive, représentée par la FNSEA par exemple. Quelle rapport entre la gauche et Xavier Beulin ? Pourtant, c'est lui qui a orienté, inspiré, écrit (?) ... la loi récente d'orientation sur l'agriculture.

Pour le canard enchaîné, l'objectif de la FNSEA, de son président et aussi dirigeant de Sofiprotéol, est clair: être le moins d'agriculteurs possibles à se partager la PAC (n'appelle-t-on pas ça une mafia ?).

Or, est-ce cette fameuse PAC qui finalement guide la gauche dans ce domaine: sauver la seule politique européenne commune, la politique agricole. Formatée pour les exploitants; pas les paysans.



Dernier né Case, homologué route bien sur. Il manque le canon, non ?


Des nitrates vous en boufferez, vous n'avez encore rien vu. La production laitière est en pleine mutation parce que les subventions affluents d'une part et que les investisseurs privés arrivent d'autre part. Il y en aurait des choses à dire sur ces privés d'ailleurs... Parce que le secteur devient rentable: les prix montent.

L'argent pour construire des fermes à 1000 ou 500 vaches est là.

Cet argent là va littéralement raser les paysages et détruire les plages. Par exemple.
Cet été, à Granville dans la Manche (50), en pleine période touristique, des plages étaient interdites à la baignade.

Quand à savoir si l'on pourra boire le lait produit, ne vous inquiétez pas trop: on ne vous forcera pas à l'acheter, il y a d'autres clients.

La France n'y arrive pas avec le bio quand l'Italie est à 10%.
Parce-qu'économiquement, un autre choix à été fait: la politique agricole commune, les hypermarchés, les vendeurs de machines agricoles, le crédit agricole.

Ce choix, personne à gauche ne le remettra en cause.
Bien au contraire, il s'agit clairement et publiquement de rassurer la filière.

Et toi client, ta gueule.
C'est bien clair ?

Ps: allez, vas-y, essaie de mettre un commentaire pour t'exprimer...

mardi 2 septembre 2014

lundi 1 septembre 2014

Sectaires

Ma fille et nous mangeons bio, intégralement, depuis 4 ans et demi.

Libre à vous de ne pas en faire autant.

Avec nos excuses.

jeudi 7 août 2014

Vu sur Twitter...une bonne idée de cadeau

Je suis pas trop sextoys...en théorie.

Mais là j'avoue que ... je suis troublé.
So cute non ?



Avec gravure personnalisable, en plus s'il vous plait !

Un vrai plus pour les fournitures de bureau, en outre.

Le descriptif technique ici: http://design-milk.com/sexy-wearable-tech-crave/

A exiger d'urgence de votre amant ou de votre chef de service favori !

dimanche 3 août 2014

Générationnel

Pour la plage, dont les vagues arrivent à grand pas (...), j'ai porté mon choix sur deux livres qui nous parlent du temps qui passe.

Le premier, celui du normand comme moi, Philippe Torreton, intitulé "Mémé" nous parle du temps où l'on utilisait encore, enfant, ce mot devenu la honte des grand-mères modernes: Mémé. Les critiques ne sont pas unanimes, car l'homme est critiquable, mais il semble que le livre soit littéralement brillamment écrit. Un bijou à ce qu'on dit...


 


Le deuxième est celui d'Anna Gavalda. Je n'aurai jamais cru qu'un jour j'en lirai du Gavalda, car je mettais ça au niveau de Marc Levy (il parait que le nouveau est fantastiquement nul) mais il semble qu'il faille faire un effort. L'auteur tente ce qu'il est très difficile de faire: parler des jeunes et par exemple de ce qui fait qu'aujourd'hui rien n'est fait pour eux, parce que notre monde est un monde de vieux. Sur le thème connu de la génération sacrifiée, elle décrit deux parcours, une jeune fille et un jeune homme, qui vont tenter de se faire une vie meilleure.

La moralité de l'histoire n'est pas très drôle. Hier n'existe plus, et demain sera fait par les vieux.

J'ai pas trouvé de livres rigolos.
C'est pas plus mal, de toute façon j'en aurai pas parlé.

mardi 29 juillet 2014

J'ai testé pour vous le libertinage...

Enfin, non, c'est beaucoup dire.

Nous notre truc, c'est plutôt la possibilité du libertinage, c'est à dire la simple et considérable liberté accordée de le pratiquer. Ce droit au plaisir que nous nous offrons réciproquement, mais qui n'est qu'un droit et qui, comme tous les droits, doit être utilisé avec retenue et discernement.

C'est un article de Rue89 qui me pousse à écrire ce soir. A écrire là maintenant, mais aussi il y a quelques minutes, à en parler avec elle. Cet article est le premier épisode des  "vies de baise", la nouvelle rubrique cool de rue 69, l'émanation socio-érotique de rue89. Il s'agit concrètement d'une interview, celle de "Camille" (toute les vraies libertines s'appellent Camille), qui nous raconte sa vie sexuelle. Bien évidemment, elle n'a pas été choisie au hasard.

Au risque de faire des jugements à l'emporte pièce, j'ai le sentiment qu'on est pas au top du journalisme avec cette interview. Je me m'autorise à penser que ça vaut d'ailleurs pour beaucoup d'articles sur Rue89, qui ne sont pas inintéressants à lire, mais pour lesquelles on se demande un peu quel est le but exact poursuivi. (Je digresse une seconde: avez remarqué comme les article de Rue89 sont surmontés non pas d'un titre court, mais d'une phrase, comme s'il fallait déjà expliciter ce que l'on cherche à dire sans être sur d'y arriver...). 

Bref, ça fait parler, écrire même, la preuve.
Allez donc lire ça, puisque c'est le sujet.

On apprend ainsi que les forts en drague ne sont parfois pas terrible sous la couette et que les timides méritent bien plus le détour qu'on ne le croit. Bon... Voilà quoi. Les bronzés de sortie de boite, elle a vérifié, Camille, ne sont pas toujours terrible sous la couette. Vous en doutiez ? Et puis, c'est un mec de 20 ans de plus qu'elle qui lui a tout appris. Jouir sans entrave en gros. A mon avis, Camille, elle lit Rue89... A ce demander même si elle n'y travaille pas. Pardon je fantasme.

J'arrête de critiquer bêtement. Parce qu'il y a dans cette description du libertinage plusieurs choses qui m'intéressent, en fait.

Le titre d'abord. Le libertinage produirai du calme. Je confirme, j'ai vérifié: on se bat beaucoup moins ! Enfin, sur ce sujet précis parce que pour ce qui est des lessives... Bref. Le libertinage n'est pas frénétique, passionnel et effréné. Il introduit de la douceur, il favorise la paix des ménages. Il faut beaucoup de circonspection pour parler dans son couple de l'amant ou de la maitresse de l'un ou l'autre. Sinon, gare aux vexations, à l'indifférence et finalement au silence.

Je trouve d'ailleurs que c'est un peu un truc de vieux couple, qui se révèle comme la solution de deux personnes qui savent qu'elles n'ont plus peur à avoir de grand chose. Une fois le couple solidement construit, ce n'est pas parce qu'un l'un des deux va se faire un petit plaisir ailleurs, que l'édifice s'effondre. Sinon, il y aurait des doutes à avoir sur les fondations, libertinage ou pas. (En revanche, apprendre à une fille de 18ans qui a sa première relation amoureuse à ne pas être possessive me semblerait totalement hasardeux et dangereux; pour commencer, à deux, c'est quand même mieux). Il faut de l'assurance de l'âge, la sérénité de l'expérience pour oser le libertinage. Enfin, je crois que ça aide.

Ensuite, il y a quelque chose qui m'intéresse moi particulièrement dans cette histoire de liberté sexuelle, c'est l'absence de perversité. Non pas parce que je pensais que les libertins ne sont qu'une bande de dépravés... (quand bien même ils pratique la sodomie ce qui n'est pas très catholique). Mais aujourd'hui, je pense à peu près l'inverse. Le libertinage a fonctionné, pour moi et je l'avoue sans aucune gène, comme un très bon mécanisme anti-perversion. Une sorte de sagesse dans la baise, si j'ose dire.

Je lis, par ci par là, des blogs classés libertins, et de même, je ne trouve bien souvent nulle trace de perversité morale, dans ces descriptions finalement assez froides d'ébats sexuels disons multiformes... Il y a dans le libertinage peu de fantasme, on n'utilise pas l'autre pour projeter sur lui notre propre frustration. Au contraire, je crois que le vrai libertin prend l'autre avec sympathie, comme il est. Y compris physiquement.

Ce que je dis là pourrait faire sourrire ceux qui pratiquent. Tellement c'est évident, ou faux.
Mais en ce qui me concerne, je l'ai vécu comme ça: je vais mieux depuis.
Je mens moins... Euh, je ne mens plus, même.
Et rien que pour ça, pour la paix psychologique ainsi produite, je ne reviendrai jamais en arrière.

Il y a là quelque chose de très concret, de pas intellectuel, qui me parait particulièrement sain dans cette histoire. Notre imagination est perverse, elle fausse les choses pour nous exciter; la réalité elle est simple, vraie, pure. Plus difficile donc: on n'est pas tous capable de coucher avec des tas de gens parce qu'on pas tous capable d'être avec des tas de gens.

Le libertin est animal assez social, il n'écrit pas de romans, et quand il écrit, c'est d'un ennui confondant.
Mais, il baise. Il est dans le vrai, le concret, il croise des tas de gens avec qui il a des relations plus ou moins fortes, mais bien réelles. Pour ce faire, il faut être ouvert, doux, subtil... Sinon, ce n'est juste pas possible.

Notre libertinage, à nous, m'a fait un bien fou de se point de vue là.
Le cul ça se vit, ça ne se rêve pas (...). Et, c'est peut-etre un peu pathétique, mais j'avais bien besoin d'une piqure de rappel à ce niveau là.

***

Pour autant, il faut bien juger les choses si on veut les comprendre. A défaut, on ne se laisse que la possibilité de l'écume.

***

Dans cet article et bien souvent ailleurs, le libertinage nous est décrit en permanence comme un mode de vie, alternatif dirons nous. Sous entendu par là, qu'il conteste l'ordre bourgeois établi, celui de la famille traditionnelle et du couple monogame. Pour résumer.

Or, les deux ou trois études (dont le sérieux pourrait être discuté peut-être...) qui existent sur le sujet montrent que dans les boites échangistes, l'ordre social est parfaitement respecté. Les libertins ne contestent rien du tout. Les putes de luxe baisent avec les traders aux Chandelles (je le sais, je l'ai vu) et les caissières de Carrefour regardent Jacquie et Michel (moi aussi... mais j'assume assez bien mon coté beauf). Le cul, c'est du temps et de l'argent. L'égalité ne règne pas, loin de là. Et à Neuilly, les filles sont plus jolies. Et elles ont du temps... Bref, le libertinage comme rebellion, mon cul !

Je crois pour ma part, et il faudrait vraiment argumenter mieux que moi sur cette idée, que le libertinage est le résultat d'un individualisme exacerbé. Il fonctionne, comme autrefois il l'a déjà été pour l'aristocratie, comme le signe d'une fin d'un monde, étant bien compris qu'il ne germe rien en lui du nouveau monde.

Les libertins sont tellement individualistes qu'ils ne suivent plus les codes d'aucun groupe social. Ils se disent parfois anarchiste; ce n'est pas faux. Mais on ne peut pas être anarchiste et vouloir créer quelque chose.

Ils sont dès lors leur propre société, développant une cours d'amis où la liberté et la tolérance sont obligatoirement de mise, ce qui est paradoxal. Une tolérance obligée n'en est pas une. La "Camille" de l'interview ne comprend pas qu'on puisse penser aux voisins quand on jouit. Car, elle et ses partenaires jouissent individuellement. Et pas socialement ou identiquement.

Après tout, pourquoi ne pourrait-on pas jouir vers quelqu'un...? Mes voisins, au pire.
Ce plaisir sonore que finalement la femme expulse, vers qui va-t-il ? Personne j'ai l'impression...

Le libertinage comme mode de vie n'est que le signe d'un individualisme absolu, celui qui ne conçoit même plus la notion de groupe, d'identité. Et par le fait, ce qui est grave et triste, les passions, les fantasmes (on y revient), les sentiments en prennent un sérieux coup.

Si j'étais journaliste à Rue89, j'aimerai trouver des gens à interviewer qui me parlent d'amour et de cul, en même temps. Que diable, c'est quand même ça qui compte non ? Le vrai sujet pour un adolescent moderne pourrait être par exemple: peut-on être libre et amoureux ?
Je suis sur qu'il y a des tas de gens qui inventent leur petites solutions dans l'ombre, qui protègent leur couple comme un trésor, à coup de petits bouts de libertinage bien dosé... Sans en faire surtout, un mode de vie et une revendication, déjà vraiment pas nouvelle, et qui frise le ridicule parfois. Sans rire, en lisant l'article, vous l'enviez, vous Camille ?

Une fille qui jouit comme elle veut serait elle une rebelle ?
Pour un machiste, oui. Ne soyez pas, les filles, des rebelles de l'orgasme. Vous ne réussirez qu'à être les pantins du machisme ambiant, particulièrement puissant parce-qu'un inscrit dans la société. Les femmes ne devraient surtout pas considérer leur liberté de jouir comme une revendication. Mais comme la possibilité d'un souffle court, qui ne dois rien à personne, mais toléré pas tous.

En réalité, l'orgasme féminin n'est pas plus important que le masculin; il ne dit rien en soi et accepte toutes les significations qu'on voudra bien lui donner. Or,  je trouve que la "Camille" de rue89 (pas Polloni hein, celle de l'article) qui se défend de chercher la performance, finit bien mal son interview sur ce plan là.

Performant, endurant non, mais imaginatif s'il vous plait, les mecs...
Sinon dégage ?
Tout ça pour ça...

Nous, nous nous sommes seulement donnés la possibilité du libertinage. Or, l'usage en a été fait à 45%, d'abord parce qu'il n'y a jamais eu aucun choix calculé la dedans; les choses se sont faites ainsi, simplement. Ce qui compte finalement, c'est peut-être d'en retenir les avantages, la paix dans le couple, sans en faire un mode de vie. J'ai l'impression parfois, que ceux qui le vivent à 100%, ne vivent que pour ça. Comme Camille.

Voilà une activité totalement chronophage et en réalité, asocialisante. Trouver des plans Q à peu près corrects, c'est à dire pour le moins pas humiliants, ça prend un temps dingue. Au point d'en ralentir des études universitaires ou bien d'avoir un impact sur la vie professionnelle. Franchement, moi, j'y arrive pas en terme de temps passé. Et encore moins d'argent...
Sinon, ce sont ou ma femme ou mon travail, qui morflent, ce qui n'est pas possible.

Je connais actuellement quelqu'un qui se fait virer de son boulot pour cette raison... Elle a fait une vidéo, avec son amant. Pas au bonne endroit. Elle est virée et il n'y aura pas de prudhomme. Toute seule avant, toute seule pendant, toute seule maintenant. Elle a cru qu'elle pouvait jouir sans entrave peut-être...

Le libertinage doit rester une simple possibilité.

Comme allez au cinéma sans son mari.
Ce soir deux heures de baise totale... Parce que j'ai envie, que personne n'en saura rien, et que ma femme m'a dit fonce. Une parenthèse, une bulle éphémère, une respiration. Un cri. Etouffé.

Qui permettrait toutes les histoires les plus romanesques, et seraient inénarrables dans un simple article de presse. Numérique en plus.

Oui: un petit cri étouffé dans l'oreiller.
Non pas parce qu'on assume pas; mais parce que les autres existent.
Et puis étouffé, un cri, c'est beau. Non ?

Il ne faudrait pas oublier le beau dans tout ça.


lundi 21 juillet 2014

La paix des dessinateurs...

A ma droite, Dilem, dessinateur algérien...
Déjà, rien que ça: "dessinateur algérien", ça mérite le respect.
Il est capable de vous faire rire de tout.



Et pour la partie israélienne, Kichka ... Qui a réfléchit un peu.



samedi 28 juin 2014

C'était il y douze ans...

...et le moins de juin prenait fin.

Et avec lui beaucoup de chose. Je venais d'avoir mon concours et cela mettait un terme à pas moins de hui années d'études. Quand ma fille partira faire ses études, car pour faire ses études il faut partir, je lui dirai je crois qu'elle va mettre le pied dans les plus belles années de sa vie.

Cette âge merveilleux où la liberté devient réelle, sans en avoir toutes les contraintes matérielles et les responsabilités de la vie d'adulte. Il ne s'agit pas de lui dire bêtement de profiter et de l'autoriser à ... faire la folle. Mais, de lui faire prendre conscience que de cette liberté il va falloir faire quelque chose de beau... Lui dire qu'elle devra créer quelque-chose.

Les études, nos cheres études... Le plus beau moment de la vie.

Cette après-midi là de cette fin de moins de juin, je n'ai pas pu.
J'ai refusé.
J'ai pleuré longtemps. Comme jamais avant et comme jamais depuis.

Cette conscience parfaite, que ça y est, tout est joué, tout est fini déjà en quelque sorte.
Que désormais, il n'y aura plus qu'à gérer sa vie.
Que l'acte de création est un peu terminé.

En un mois, mes amis sont partis, presque sans prévenir.
Au quatre coin du monde en plus. On avait des diplômes qui éloignent.

Le lien ne se coupera jamais je le sais, mais ce n'en était pas moins un mode de vie qui s'achevait brutalement.

Douze ans après, c'est encore... difficile à admettre.
Mais oui, un jour, les choses se terminent.

mercredi 11 juin 2014

Ceci n'est pas un jeu ...

Simple, efficace ... Google quoi.


Je vous laisse faire vos recherches maintenant.

Se souvenir, c'est bien...

..., mais cela ne suffit pas.

Les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets.




Je crois que c'est bon...

Cela fait maintenant plusieurs années qu'elle est partie.

On s'en est très vite passé.

Mais, au début il fallait faire attention ... On ne pas dire à quelqu'un qui vous parle de sa soirée, au bout de dix minutes, "nan mais nous on n'a pas la télé de toute façon". Il faut voir le regard éperdu et suspendu de celui qu'on vient de jeter dans le vide. Il convient d'être prudent.

Ce qui est plus intéressant, c'est que maintenant, quand j'en croise une, l'envie n'est même plus là.
Ce qui compte vraiment n'est pas que je n'ai plus de télévision.
C'est que je n'aurai jamais plus de télévision. Ce qui est encore autre chose.



Il y a comme un sentiment d'étrangeté par rapport à cet objet. Et je crois bien que c'est définitif.
Oh je dis pas qu'il y a quelque inconvénient; faire taire une jolie rousse qui vous parle du petit journal de canal en lui disant qu'on a pas la télé est parfois difficile.

Mais, on ne fais pas d'omelette sans casser des oeufs. Et même si on peut voir les émissions sur le net, il faudra quand même bien qu'elle parle d'autre chose; ou pas.

C'est la vie.
Et vivre, c'est choisir.

lundi 26 mai 2014

De quoi le score du FN est-il le nom ?

Un pétard, une voie pour Marine...

Bien plus que lors des présidentielles du 21 avril 2002 lors desquelles Lionel Jospin avait été battu au premier tour par Jean-Marie Le Pen, la victoire du FN de dimanche dernier semble révélatrice d'un phénomène social.

En premier lieu, l'abstention est forte mais pas record loin s'en faut. Cette victoire du FN est plutôt moins que d'habitude due à l'abstention.

Ensuite, une chose me marque quand je regarde les résultats en Ile de France. Aubervilliers, Bondy, Sevran ont non seulement voté FN mais le parti arrive en tête dans ces trois villes.

Alors, il faudra que l'on m'explique sur France Inter... Qui exactement a voté FN dans ces villes si particulières, si symbolique de l'échec total de ce qu'on nomme socialisme ?

Il faudra bien qu'un jour on nous parle du vote FN des immigrés.

Lesquels sont peut-être bien des gens normaux après tout; qui dans ces villes vivent la peur au quotidien.



Ceux qui avaient les moyens, les indigènes, les français de souche le plus souvent, sont partis...
Même s'il a fallu vendre l'appartement deux fois moins cher. Les autres, les français qui ne sont pas d'ici restent, le moins longtemps possible.

Et votent. Pour se défendre.

Le vote de étranger n'est pas le problème à Sevran. Par principe, ils faudraient qu'ils votent bien sur mais il ne faudrait pas trop partir du principe qu'ils remercieront dans les urnes ceux qui veulent leur donner ce droit. Etranger, français d'origine étrangère et français de souche... Ils voterons tous FN dans le 9cube.

Parce que quand on habite dans l'une des capitales du stup en France, on est moins français que les autres.

La sécurité.

Elle a fait Sarkozy, le premier ministre de Hollande et elle continue de faire les élections.

samedi 3 mai 2014

Les cartes de l'économie de la rareté

La deuxième matière première la plus échangée dans le monde est ... le sable. Etonnant non ?
Il se dit d'ailleurs, mais c'est très difficile à établir, qu'il y a une lien entre nos prélèvements de sable pour le bâtiment, le verre, l'informatique et la fragilisation des côtes dans le monde.

Il se dit aussi, selon le fameux rapport du GIEC auquel tout le monde se réfère désormais, que nous aurons bien assez de pétrole ou d'énergie carbonée pour transformer la planète en désert de sable. A peu près deux fois trop même. Ce deuxième problème ne solutionnant en rien le premier, ne rêvons pas. Autrement, de façon un peu grandiloquente, il n'y aura qu'une morale environnementale pour sauver le monde; il ne faudra pas compter, paradoxalement sur la fin du pétrole pour nous sauver.

A propos de pétrole, Greenpeace compte bien remettre ça. En Arctique. Affronter les Russes ... Enfin ce n'est pas tant ça que cherche l'ONG mais bien plus de pointer du doigt Total. La Direction avait affirmé après l'Erika qu'ils n'iraient pas exploiter l'Arctique. Et elle avait ensuite rappelé, à la suite de l'action de Greenpeace en Arctique qui avait abouti à l'emprisonnement de militants pour piraterie, qu'effectivement, ils avaient promis de ne pas forer ... mais pas d'acheter à ceux qui le font; les Russes donc.

Sur BFM et iTELE, on a ressorti les vieilles cartes de l'Europe centrale. Je crois que nous n'avons pas fini de regarder des cartes de l'Ukraine...

En voici d'ailleurs deux cartes ... où l'Ukraine est en bonne place. Presque au milieu.

La première est l'image d'une critique de la stratégie d'encerclement d'Obama. Le seconde est celle qu'il faudrait promouvoir: les Nouvelles Routes de la Soies. Libre à vous d'en penser ce que vous voulez de ces cartes très ... politiques.



Pour l'instant, au milieu des deux cartes, nous voyons ça:



jeudi 1 mai 2014

Fabriquer des queues d'aronde avec des outils à main

Voici une vidéo tout à fait passionnante.

Il ne s'agit pas d'une recette de cuisine, mais de menuiserie. 40 mn de cours fort sympathique de la part d'un homme de l'art qui se dit ... amateur.

Comprenez moi bien, il ne s'agit pas d'une blague et d'un quelconque second degré... Je suis juste resté baba devant la clarté du cours et l'excellence du travail.

Et puis, est-ce qu'il a pas l'air heureux le garçon à travailler son bois ? hum.
Moi je dis que ça fait réfléchir sur la vie, une vidéo comme ça.




mardi 29 avril 2014

Le client, ce bovidé.

Des lobbys de l'agro-alimentaire ont le ferme projet de remplacer les dénominations de pièces de boucherie que vous connaissez peut-être encore, onglet, tende, araignée, tende... par des termes un peu plus marchandisés.

Vous allez désormais choisir du steak trois étoiles, ce qui correspondra, il faudra le croire, à une pièce tout à fait tendre. Le une étoile, c'est de la semelle pour Roumains.

Alors, tous les lobbyistes ne sont pas unanimes sur le sujet... On se demande bien un peu, si cette façon d'arnaquer le consommateur n'est pas un peu visible quand même. Certes, l'important est que vous achetiez ce qu'on veut vous vendre et non ce que vous voulez consommer. Faudra le temps disons...

C'est intéressant cette affaire; sur cette question de la bouffe, nous sommes en alerte nous français, cela ne nous plaît pas qu'on touche à notre assiette. Mais ce principe du marketing qui consiste à faire disparaître les caractéristiques objectives du produit pour mieux proposer des échelles de valeurs déjà organisées est un lieu commun de notre vie quotidienne.

La réalité concrète de notre quotidien nous échappe. Ce n'est pas parce-qu'il a un turbo dans votre voiture que désormais, c'est écrit dessus, au contraire de ce qui se faisait dans les années 1980. Vous vous demandez même pourquoi c'est important de savoir si un moteur est atmosphérique ou turbo-combressé. Vous avez abandonné votre propre légitimité à savoir.

Du moment que votre achat correspond à l'image que vous vous faite de vous-même, vous êtes satisfaits. Vous avez perdu toute autonomie, vous ne choisissez rien ... mais vous achetez quand même ce bien qui va vous relier à votre monde imaginaire, dans lequel on vous a fait entrer et où l'on va vous maintenir.

C'est puissant le marketing.
Il s'agit quand même, tout comme le management, de faire faire quelque-chose à quelqu'un sans qu'il s'en rende compte. On oublie trop que ces techniques commerciales proviennent des sciences sociales américaines et que ces sciences sociales ont grandis sur des expériences militaires, notamment celle du Viet-nam.

Il s'agit, encore et toujours, de traiter la cible.
Vous.

Va là, mange, meurt.

Zukerberg vous l'a dit pourtant: ne mangez que la viande que vous êtes capable de tuer.
Sinon, vous êtes foutus.
Car c'est celui qui tue la viande qui décide.

samedi 12 avril 2014

Espace public et autres considérations

La notion "d'Espace public" est une idée de la philosophie politique particulièrement complexe à discuter.

Je reprends cette petite présentation de Thierry Paquot pour vous situer rapidement les choses:

            "Au singulier, l'espace public désigne la sphère du débat politique, la publicité des opinions privées, qui participent à la vie commune en devenant publiques. Au pluriel, les espaces publics, depuis une trentaine d'années en France, correspondent au réseau viaire, rues et boulevards, places et parvis, parcs et jardins, bref à toutes les voies de circulation qui sont ouvertes au public. Les deux ont, par conséquent, à voir avec la communication. La mondialisation de l'économie capitaliste, la révolution communicationnelle, la mutation des supports médiatiques (appartenant à une poignée d'entreprises), le déploiement de la vidéosurveillance, la construction de murs, la privatisation de nombreux territoires urbains « effacent » les espaces publics, entravant ainsi l'émergence d'expériences alternatives. L'urbanisation planétaire, avec les centres commerciaux, le tourisme de masse, le mobilier urbain, les enclaves sécurisées, etc., transforme les usages des espaces publics et les uniformise. Pourtant, des résistances se manifestent (spectacles de rue, code de la rue, cyber-rue, etc.) et associent aux espaces publics, gratuits et accessibles, l'esprit de la ville".

Cette "sphère du débat politique" est un principe particulièrement ardu à définir; le terme d'ailleurs de "sphère" est bien flou d'emblée.

L'un des principes de notre Espace public en France est constitué par ce que l'on appelle l'Intérêt général. Cette idée est notre référence à tous même on l'oublie bien souvent. Dans nos tribunaux, l'un de ses garant est ce que l'on appelle le ministère public. PLus localement, il s'agit du préfêt; dans nos hautes juridictions, il se nomme encore commissaire du gouvernement. Ils sont les hommes et les symboles d'une République aux ambitions extrêmes, mais que plus personne ne comprend et ne défend. Nous n'avons plus les moyens de ce luxe institutionnel.

Etrangement, on nous dit que la vie privée est aujourd'hui menacée. En réalité, c'est bien la vie ou l'espace public qui s'effondrent, et avec eux toutes les institutions qui s'étaient données pour mission de défendre justement la vie privée, par exemple. Dans un même mouvement la vie privée et l'espace public sont attaqués.

Or, il se trouve que L'Europe s'engage dans un cycle de négociation avec les Etats-unis sur le commerce et le libre échange,  période qui promet d'être cruciale. Marianne vient de titrer "comment les Etats-unis vont nous bouffer...". Allons bon ? C'est à ce point. Oui, et ce n'est pas une surprise.

Amis lecteurs, tu vas apprendre à devenir un colonisé.
Pour un Français, c'est assez nouveau faut avouer.

Concrètement, l'enjeu est de savoir comment nous allons faire pour éviter que l'Etat français soit mis en accusation devant des juridictions internationales qui nous "échappent", par des multinationales sur-puissantes, pour son refus de l'exploitation du gaz de schiste. Par exemple.

Le Canard enchaîné remarquait la semaine dernière que le Canada avait perdu à peu près tous ces procès contre les Etats-unis dans le cadre de l'ALENA. Inquiétant non ?

Plus que le gaz de schiste, c'est en premier lieu l'agriculture qui va être au coeur des débats. C'est qu'en France, il y a du fric à faire. On est encore au moyen-âge du machinisme et des gens puissants ont de grands projets pour nous. Guerre de l'eau, guerre du lait, guerre de la graines. L'histoire est loin d'être finie.

Je reviens à mon sujet: ces négociations n'ont clairement rien de démocratiques. Chez Monsanto, on ne vote pas, on est corporate... Quand bien même, la liberté des commerçants ira l'encontre de l'intérêt général des citoyens, ces derniers qui ne sont d'abord que des clients devront se taire. Il n'y aura pas l'espace pour protester.

Chacun sent bien aujourd'hui que notre monde ne progresse plus au vu de principes généraux "sociaux" mais qu'il évolue au gré de l'affrontement des lobbys, des groupes de pressions et des intérêts économiques. Et ces gens, contrairement aux apparences, ont comme par hasard horreur de la publicité.
Surtout gratuite.

Ils n'aiment pas trop la possibilité même d'un espace public.

Il y en a qui par contre à tout mis sur place publique: le dénommé Snowden. On n'a pas bien mesuré la valeur historique de l'affaire. Qu'est que dit de l'Amérique cette trahison du 21ème siècle ? Qui donc peut raisonnablement croire que le sens de l'Histoire va de l'Ouest vers l'Est ? La guerre froide est finie, tout a changé. Alors comment comprendre cette affaire ?

Et comme corollaire simple, peut-on encore aujourd'hui croire en l'Amérique ? Qu'avons nous encore de commun avec ce pays du bic mac et des armes en vente libre ... Au milieu, la vieille Europe et ses idées incompréhensibles va être la victime toute désignée de l'affrontement des gros.

Alors, à la limite, s'il fallait choisir, je sais bien que je n'hésiterai pas une seule seconde.
Vous la voyez vous la frontière entre la Russie et l'Europe ?

Identité

Je suppose qu'il ne faut pas mettre sur le même plan l'identité hétérosexuelle, homosexuelle ou autres et le comportement que l'on nomme bisexualité.

L'identité sexuelle comme toute identité se constitue sur la ressemblance. Nous ressemblons à nos parents et de là nait l'identité familiale. La bi ou multi-sexualité si tant est qu'elle puisse exister constitue au contraire une absence de sentiment de ressemblance, ce qui n'empêche en rien qu'ensuite se constitue le groupe de ceux qui ne savent pas à quoi ils ressemblent.

Il est de bon ton de dire qu'il faut combattre les identités car elles seraient trop stigmatisantes. Ce serait oublier trop vite qu'on se sait pas exister sans se comparer, sans se définir par le biais d'identités existantes.

Donner le choix à un enfant de sa sexualité ou de sa religion le place face à une angoisse existentielle qui encore une fois, ne peut aboutir qu'à de la violence.

Si je ne ressemble pas à un garçon ou à une fille, je ne suis rien.
En théorie.

Apprendre aux garçons à jouer à la poupée peut être une possibilité, mais la nécessité première réside dans l'intégration à une identité masculine.

On croit que l'individualité se forge dans une lutte contre les identités.
C'est l'inverse.

Quelqu'un me disait un jour, c'est en uniforme qu'on reconnait les caractères.
C'est effectivement dans l'unité d'un groupe, sur cette base solide et indiscutable que la personnalité peut librement se déployer.

Sans identités, il n'y a qu'aliénation, chaos psychologique et encore une fois, violence.

Tout comme le militaire ne décide pas de son uniforme, de ce qui est unique, nous ne décidons pas non plus de notre sexualité.

Je revendique n'avoir jamais, de toute ma vie, choisi la moindre orientation sexuelle.
Je ne sais rien de la genèse de mon identité sexuelle.

Et je la transgresserai d'autant plus facilement qu'elle est forte.

samedi 5 avril 2014

vendredi 4 avril 2014

Cinéma

Je vous conseille très vivement d'aller voir le dernier film de Jim Jarmusch, Only lovers left alive.

Rien que pour ce si joli titre, allez-y.

Et puis pour la bande son, comme d'habitude chez Jarmusch, planante, sophistiquée, parfaite.




Il s'agit donc d'un film de vampires.
Enfin, disons que les codes du mythe sont respectés. Ils doivent se nourrir de sang, meurent d'une balle en bois dans le coeur, et trainent au lit le soir quand il faut se réveiller.

Mais ce qu'ils font et ce qu'il advient, importent peu.
Les vampire sont au-dessus mais ils ont besoin de nous. Et nous sommes contaminés... Ils sont fragiles, comme nous. Seuls, très seuls, à en mourir.

Il s'agit d'un couple, pourtant.

Lui vit à Détroit, elle à Tanger. Ambiance magique et fantastique dans ces deux villes hors du temps et du monde que Jarmusch a recrée pour donner un environnement à ces amoureux rocks et romantiques.

Au début, on a un peu peur... A là fin, presque nous voudrions rester.
Pourtant, je n'ai pas été mordu.

Lui s'appelle Adam. Elle Eve. Il a un plan dans un hôpital pour récupérer du sang. En ce faisant passer pour le docteur Faust. Oui un peu d'humour, parfois, et puis voilà.

L'ambiance, surtout et toujours.
Ce que l'on veut, encore et encore, c'est se balader dans Détroit la nuit, avec Adam et Eve.

Une nuit, roulant dans sa vieille jaguar blanche, il explique à Eve qui regarde la Lune, que là-bas loin, une naine blanche, un diamant vibre comme un gong spatial.

Or, oui aujourd'hui nous savons que les étoiles, surtout les plus denses, vibrent et font de la ... musique.
Qui sait aujourd'hui que les scientifiques écoutent les étoiles bien plus qu'ils ne les voient ? Bien sur, la science et la poésie, ses deux soeurs complices.

Et puis, cette chanteuse libanaise dans un rad de Tanger... L'éternité incarnée.

Et, puis à la fin, repartir à la chasse.
Toujours.

Car, le temps passe.
De façon relative.


L'autonomie

Je vois cette pub parfaite qui nous vante l'aide au démarrage en côte. Qui nous prouve encore que ce n'est pas parce qu'on n'en a pas besoin que l'on en aura pas envie.

Je lis cette étrange idée de Jacques Testard qui demande dans son dernier livre aux couples homo qui veulent des enfants pourquoi ils viennent voir un docteur alors qu'ils ne sont pas malades...

Je lis les nouvelles où l'on m'informe que la France va abreuver la Chine de son lait.

Et notre autonomie dans tout ça?

Les biens de consommations nous font perdre le bon sens pratique, le scientifique devient notre seul recours, illusoire et malhonnête et votre économie vous quitte.

Partout dans le monde, la terre est rachetée.

Et si demain, attaquer une capitale devenait un jeu d'enfant ?
Et si demain, ne sachant plus faire qu'une chose, votre métier, nous ne saviez plus faire grand chose...
Et si demain, encore un peu titulaire du droit de vote, vous ne le considériez plus que comme un évènement amusant ?

Je vous parie que vous allez perdre votre autonomie.
Demain, nous serez normaux.



Je vois tous ces immeubles de verre qui poussent autour de Paris, et à l'intérieur desquels je ne vois rien.
Je sais encore que si tout ce verre tombe, je suis mort.

Alors, je ne lutte pas.

lundi 17 mars 2014

Le songe d'une nuit d'été


J'aurais voulu vous imposer le désir d'aller voir Le songe d'une nuit d'été, de W. Shakespeare, à la Comédie française. Il y a encore des places, je crois.

Nous sommes dans la salle Richelieu, nouvellement restaurée et fort heureusement, rien n'a changé. 
Le ciel reste le ciel, et c'est tant mieux.

J'ai eu la chance je crois, de venir là, totalement naïf. Je ne connais pas Shakespeare, ni donc cette oeuvre classique.

Quelle importance puisque le Duc est dans la salle ! Marc Vuillermoz (qui joua Cyrano, mais oui bien sur!) est encore formidable, et lui comme les autres acteurs viennent nous chercher... Tenez, vous pourriez passer là par hasard !

L'histoire est simplement complexe ... D'habitude, il y a le père, le prétendant, la fille. Là, nous avons droit à deux couples, sans compter celui du Duc qui va s'unir lui aussi à sa nouvelle conquête. Oui bien sur, les histoires vont se mélanger un peu, mais là n'est pas la question. Il n'a s'agirait pas d'être trop, comment dit on en France ... rationnel ?

Car nous allons assister à de l'absurde, à de la farce et de la drôlerie. A tout bout de champ scénique.
Que le spectateur excuse ces bêtises, s'il le veut bien... Il ne s'agit que de rêver, de rire de ses personnages ! Y a t il quelque chose de sérieux là dedans ? 



Bien sur, on pourrait disserter sur cette histoire de théâtre dans le théâtre. Comprenez bien: à la fin, lors de son propre mariage, le Duc assiste à une pièce, donnée par quelques amateurs, pour le réjouir. Une pièce d'amateur, le décor n'arrête pas de se casser la figure... Suivez bien parce que là, nous sommes donc en train de regarder un acteur qui regarde un autre acteur. Ou alors, nous spectateurs, nous rions d'un spectateur qui assiste au spectacle. Bref, procédés de perspective, de mise en abîme... C'est connu maintenant, mais cela fonctionne terriblement bien : la salle est littéralement pliée de rire.

Euh non, pas toute. Mon voisin n'a pas du sourire une seule fois.
Comment se fait-il que moi je tiens parfois les côtes, et que lui ... rien.

Je me dis que lui devais connaître. Connaître autre chose.
Or, là le metteur en scène Muriel Hayette (oui, celle que les comédiens du français veulent virer) n'a pas grand chose à cirer de ceux qui connaissent. Le texte permet tout, il est fait pour ça, ainsi que pour son contraire.

Ami spectateur, si tu es venu te prendre au sérieux, sort. Non parce-que quand même, Shakespeare invente un nouveau rôle, celui du mur (au travers duquel on se parle évidemment). 

"Je suis le mur", hurle l'acteur de sa voix tonitruante. Si vous ne riez pas, c'est que vous n'avez pas compris. Enfin, allez voir, c'est mieux...

On s'en cogne de la féerie du songe d'une nuit d'été. Là, les elfes ont des gros zizis.
Tel que je vous le dis !!! Même qu'ils jouent avec en faisant des tourniquets... Pendant que l'histoire d'amour se déroule, que les amants se cherchent. 

Franchement, quelle grosse blague.
Ah, ils ont dû se bidonner en voyant ça en 1525.

Certes, aujourd'hui, pour que tout ce fatras tienne debout, il faut je crois, une metteur en scène impériale, des acteurs que l'ont dit partout extraordinaires. Ce que, il faut bien le dire, la Comédie sait très bien faire.

Ce "songe" joué à Paris est pour moi quelque chose qu'il faut voir.
Pour avoir cette liberté culturelle là; pour ne pas manquer de connaître Shakespeare.

Bon voilà quoi, je ne suis pas critique de théâtre non plus, alors bon, au lit maintenant.

lundi 10 mars 2014

Les poulets et la cochonne

Non, il ne s'agit pas d'un inédit de M. de La Fontaine, hélas.

D'ailleurs à propos de la Fontaine (splach), je vous conseille vivement d'aller voir Olivier Sauton (quel joli nom) au théâtre de l'Archi-pelle: Luchini et Molière sont invités, c'est tout à fait ré-jouissant.

Bref, le vrai sujet (re-splach) est que les poulets sont en colère. Rien à voir avec les ha bitants du 36, laissons les tranquille pour une fois. Non, les poulets de Loué, suce et ptibles un peu, sont fâchés.

Un crime de l(b)èse majesté a été commis. Toute une bande (...) de dégénérés est venue tourner un film sur leur territoire. Les producteurs de poules ne sont pas contents... Une cochonne leur fout la honte. En plein village qu'ils ont tourné un film leur salaupiauds ! Un film tout nu ! Un film de sexe...

N'écoutant que ma conscience, et uniquement elle, j'ai mené l'enquête. Bizarrement, je le sentais depuis le début; un truc pareil, le fin connaisseur que je suis a tout de suite pensé queue ça ne pouvait venir que d'eux. Les beaufs assumés de la pornosphère. Un petit coup (hum) de google my friend, et hop, qui est le coupable, je vous le donne en mille pétronille, j'ai nommé JackietmichelTv !!!

Les poulets ont poussé une longue plainte aïgue et déchirante que les pandores locaux n'ont pas voulu entendre, les insensibles. Il a fallut expliquer...Une plainte, mais pourquoi ? Que la victime se dévoile !

J'ai poussé mon sérieux d'homme attaché (oh oui) à la vérité jusqu'à examiner l'objet du délit. Bon, comme toujours sur ce site que je ne connais pas, c'est nul mais ça se regarde à vous. On veut vous faire croire des choses sans y croire soit même... Ah on vous en montre de la voisine, de l'institutrice, de la vendeuse de fringues et de l'étudiante. Ca pourrait être votre femme ! C'est affligeant et drôle... Un peu comme à la grande époque, lime hit.

Mais franchement, la vidéo, elle, n'est pas méchante. Oui bon elle le suce devant le panneau "volaille fermière". Que celui qui là à cette seconde n'a pas envie de voir se dresse et se dénonce... Et puis franchement les filles, le mec pour une fois, il est plutôt ... taillé non ?

Et puis, ils n'ont pas fait ça devant l'école du village. Pas l'ombre d'un témoin à l'horizon en fait. Maurice dans son champ, il n'aurait peut-être rien dit s'il avait été invité. Mais rien, en douce, ils ont fait ça, les pervers !

Le mieux dans l'histoire, c'est que le chef des poulets, il a dit qu'il ne voulait pas en faire une histoire, pour ne pas que les enfants voient ça. Là, si la vidéo ne tourne pas en boucle sur les smartphones dans la cours de récré, ils ont du bol... Morts de rire qu'ils doivent être les fils de producteurs.

Ferraient mieux de s'occuper de faire du poulets de qualité, moi je dis, plutôt que d'embêter les petits artisans du film tout nu.

En plus, il paraît que le secteur ne va pas fort.
Le X a rapporté en 2013 50 000 euros de recettes fiscales ! Misère, les temps aussi sont durs.
Je ne pensais pas qu'on était tombé si bas.

Allez, les filles, matons français, matons local, matons du cul de plein champ !
Tous sur JackietMichelTV !



samedi 8 mars 2014

Sur le principe de la vérité...

Oui, je vais le faire, un coup de pub pour un site de rencontre !

Ici même, devant vous, chers lecteurs égocentriques et pervers...

http://www.ecrislemoi.fr/

Mais attention, ce n'est pas un site comme les autres... Ici on brise le tabou.

Faut donner Nom de Famille et adresse postale personnelle au site.

Alors ?

Ca change tout hein... Bande de lâche.

Réfléchir quand même...

Annick Cojean, reporter au Monde, est donc revenue de Syrie.

J'ai lu sa double page dans le Monde, cette semaine. Ma femme aussi.
J'ai fait lire l'article à un collègue dans mon bureau.

Au début, il a sorti quelques gros mots. Et puis, il s'est tassé sur sa chaise, il a fini de lire.
Il a refermé le journal et n'a plus rien dit. Moi non plus...

Parce que tellement insoutenable, l'article n'est pas lisible.

Annick Cojean estime que l'on peut parler de 50 000 viols... Enfin les témoignages sont très compliqués à obtenir. Très probablement, les vagues de réfugiés qui se créent aujourd'hui en Syrie sont liés à la panique face à la campagne de viols organisée par le pouvoir officiel. Des frères sont décapités parce qu'ils refusent de violer leurs soeurs, des pères assistent aux viols collectifs de leur fille... Celui de la fille d'un célèbre opposant au régime est sur le net. Pendant un mois, une mère et sa fille ont été violée parce que la petite avait le drapeau de l'insurrection sur son portable.

Il faut réfléchir, mais là j'ai du mal.
J'ai vraiment du mal.

Selon les quelques témoignages que l'on recueille dans les camps de réfugiés, il semble que cette situation soient encadrée, voulue, organisée. Il s'agit très probablement au moins d'un crime de guerre...

Le ministre des affaires étrangères quatariens l'avait dit à la France... Au moins, on aura été les derniers à défendre l'idée d'une intervention en Syrie. Avant que plus personne ne l'ose.

Croyait-on vraiment que rien faire n'aurait pas de prix ?

De la discrétion

S'il y a un endroit où il faut parler de la discrétion, de la pudeur ou encore a contrario, de l'exhibition, c'est bien sur un blog. Dans cette société de l'ego glorifié où acheter une paire de chaussures ou bien coucher avec une copine de blog est un acte sublime, il est bien évident que parler de pudeur est un joli paradoxe.

La blogosphère, les réseaux sociaux nous captent, nous affichent, nous prouvent. Est-il possible d'échapper à la machine... Pour Damasio, "la liberté d'utiliser ou de repousser la technologie est inexistante aujourd'hui". Ce n'est pas le patron de Google qui dira le contraire.

Alors, si je devais choisir de ne plus exister dans mes sociabilités numériques, le pourrais-je seulement? Si je n'apparais plus, suis-je ? Les risques sont réels: rater un job, perdre le contact avec des amis expatriés,  ne pas savoir ce que font ses enfants avec leurs claviers. Pour exister, je dois numériquement exister et apparaître à l'écran.

Il y a alors trois possibilités.

Jouer le jeu. Tirer profit de la technologie pour réussir sa carrière numérique et clairement, sa carrière réelle. Je connais des gens qui réussissent parce qu'ils savent apparaître correctement numériquement. Le potentiel du numérique pour en tirer avantage de façon très réelle est considérable et certains maîtrisent la chose parfaitement.

Quitter la partie. Il s'agit là, et c'est en soi troublant à dire et à écrire, quelque chose de difficile à décrire.  Comme une forme de clandestinité voire de suicide virtuel. Je ne connais quasiment plus de gens vivant dans cette situation. Mais il ne faut pas sous estimer le besoin que l'on a tous de sociabilité. La clandestinité n'est pas une vie. Se tuer virtuellement peut à mon avis avoir des conséquences bien réelles et considérables. La clandestinité numérique est un effort constant; il faut connaître parfaitement la technologie pour savoir toujours y échapper au mieux. Et puis surtout, au final, quel est le but ? Il ne s'agit pas de dire que la technologie est immorale... Il s'agit juste de ne pas trop s'approcher du soleil.

Troisième possibilité donc: perdre le gout de la lumière. Comme le dit Pierre Zaoui, gouter "la joie apaisante de laisser paraître les autres". Ne pas participer trop à votre spectacle, me repose. J'aime bien le théâtre, mais surtout en tant que spectateur. Considérer la société du spectacle comme un phénomène extérieur à soi-même. Non pas quelque chose dont nous voulons nous exclure, ce qui semble presque impossible, mais considérer la situation avec la plus grande passivité possible.

Ne pas collaborer au spectacle, ne pas le refuser, mais juste faire de la discrétion une position la plus apte à vous offrir aux autres quand l'exhibition est une forme de violence et de domination.

L'exhibition distingue et divise, hiérarchise. La discrétion lisse, détend et humanise.
Elle reste la seule façon d'avoir de vrais amis. Tout simplement.

Zaoui rappelle enfin une chose: "plus il y de moyens de communication, plus il y de moyens de les couper". A chacun d'être inventif. Mais la société des flux est tellement fragile.


Et comme sur le net, on perd très vite l'habitude de citer ses sources pour se glorifier, je dois citer les suivants:

La discrétion, Pierre Zaoui, éd Autrement.

La peur de l'insignifiance nous rend fou, Carlo Strenger, Belfond.

Et bien sur, La société du spectacle, Guy Debord.