lundi 17 mars 2014

Le songe d'une nuit d'été


J'aurais voulu vous imposer le désir d'aller voir Le songe d'une nuit d'été, de W. Shakespeare, à la Comédie française. Il y a encore des places, je crois.

Nous sommes dans la salle Richelieu, nouvellement restaurée et fort heureusement, rien n'a changé. 
Le ciel reste le ciel, et c'est tant mieux.

J'ai eu la chance je crois, de venir là, totalement naïf. Je ne connais pas Shakespeare, ni donc cette oeuvre classique.

Quelle importance puisque le Duc est dans la salle ! Marc Vuillermoz (qui joua Cyrano, mais oui bien sur!) est encore formidable, et lui comme les autres acteurs viennent nous chercher... Tenez, vous pourriez passer là par hasard !

L'histoire est simplement complexe ... D'habitude, il y a le père, le prétendant, la fille. Là, nous avons droit à deux couples, sans compter celui du Duc qui va s'unir lui aussi à sa nouvelle conquête. Oui bien sur, les histoires vont se mélanger un peu, mais là n'est pas la question. Il n'a s'agirait pas d'être trop, comment dit on en France ... rationnel ?

Car nous allons assister à de l'absurde, à de la farce et de la drôlerie. A tout bout de champ scénique.
Que le spectateur excuse ces bêtises, s'il le veut bien... Il ne s'agit que de rêver, de rire de ses personnages ! Y a t il quelque chose de sérieux là dedans ? 



Bien sur, on pourrait disserter sur cette histoire de théâtre dans le théâtre. Comprenez bien: à la fin, lors de son propre mariage, le Duc assiste à une pièce, donnée par quelques amateurs, pour le réjouir. Une pièce d'amateur, le décor n'arrête pas de se casser la figure... Suivez bien parce que là, nous sommes donc en train de regarder un acteur qui regarde un autre acteur. Ou alors, nous spectateurs, nous rions d'un spectateur qui assiste au spectacle. Bref, procédés de perspective, de mise en abîme... C'est connu maintenant, mais cela fonctionne terriblement bien : la salle est littéralement pliée de rire.

Euh non, pas toute. Mon voisin n'a pas du sourire une seule fois.
Comment se fait-il que moi je tiens parfois les côtes, et que lui ... rien.

Je me dis que lui devais connaître. Connaître autre chose.
Or, là le metteur en scène Muriel Hayette (oui, celle que les comédiens du français veulent virer) n'a pas grand chose à cirer de ceux qui connaissent. Le texte permet tout, il est fait pour ça, ainsi que pour son contraire.

Ami spectateur, si tu es venu te prendre au sérieux, sort. Non parce-que quand même, Shakespeare invente un nouveau rôle, celui du mur (au travers duquel on se parle évidemment). 

"Je suis le mur", hurle l'acteur de sa voix tonitruante. Si vous ne riez pas, c'est que vous n'avez pas compris. Enfin, allez voir, c'est mieux...

On s'en cogne de la féerie du songe d'une nuit d'été. Là, les elfes ont des gros zizis.
Tel que je vous le dis !!! Même qu'ils jouent avec en faisant des tourniquets... Pendant que l'histoire d'amour se déroule, que les amants se cherchent. 

Franchement, quelle grosse blague.
Ah, ils ont dû se bidonner en voyant ça en 1525.

Certes, aujourd'hui, pour que tout ce fatras tienne debout, il faut je crois, une metteur en scène impériale, des acteurs que l'ont dit partout extraordinaires. Ce que, il faut bien le dire, la Comédie sait très bien faire.

Ce "songe" joué à Paris est pour moi quelque chose qu'il faut voir.
Pour avoir cette liberté culturelle là; pour ne pas manquer de connaître Shakespeare.

Bon voilà quoi, je ne suis pas critique de théâtre non plus, alors bon, au lit maintenant.

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