samedi 12 avril 2014

Identité

Je suppose qu'il ne faut pas mettre sur le même plan l'identité hétérosexuelle, homosexuelle ou autres et le comportement que l'on nomme bisexualité.

L'identité sexuelle comme toute identité se constitue sur la ressemblance. Nous ressemblons à nos parents et de là nait l'identité familiale. La bi ou multi-sexualité si tant est qu'elle puisse exister constitue au contraire une absence de sentiment de ressemblance, ce qui n'empêche en rien qu'ensuite se constitue le groupe de ceux qui ne savent pas à quoi ils ressemblent.

Il est de bon ton de dire qu'il faut combattre les identités car elles seraient trop stigmatisantes. Ce serait oublier trop vite qu'on se sait pas exister sans se comparer, sans se définir par le biais d'identités existantes.

Donner le choix à un enfant de sa sexualité ou de sa religion le place face à une angoisse existentielle qui encore une fois, ne peut aboutir qu'à de la violence.

Si je ne ressemble pas à un garçon ou à une fille, je ne suis rien.
En théorie.

Apprendre aux garçons à jouer à la poupée peut être une possibilité, mais la nécessité première réside dans l'intégration à une identité masculine.

On croit que l'individualité se forge dans une lutte contre les identités.
C'est l'inverse.

Quelqu'un me disait un jour, c'est en uniforme qu'on reconnait les caractères.
C'est effectivement dans l'unité d'un groupe, sur cette base solide et indiscutable que la personnalité peut librement se déployer.

Sans identités, il n'y a qu'aliénation, chaos psychologique et encore une fois, violence.

Tout comme le militaire ne décide pas de son uniforme, de ce qui est unique, nous ne décidons pas non plus de notre sexualité.

Je revendique n'avoir jamais, de toute ma vie, choisi la moindre orientation sexuelle.
Je ne sais rien de la genèse de mon identité sexuelle.

Et je la transgresserai d'autant plus facilement qu'elle est forte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.