jeudi 21 novembre 2013

CQFD...SEA

Sur France Inter ce soir, le représentant de la FDSEA répond par journalistes interposés à José Bové qui traite les manifestants de nantis....

" il faut que les consommateurs nous soutiennent...la vérité, c'est que nous n'avons plus de marge, si on nous en demande plus, les prix monteront. Il faut faire confiance aux agriculteurs, nous nous avons le bon sens agricole".

Le bon sens agricole.
Voilà qui donne du "crédit "à leur parole.

Tout est clair non?

dimanche 17 novembre 2013

Ma sauce à moi

Autant que ce blog serve à quelque-chose.
Comme ça, plus tard, je saurai où la retrouver.

En tant que spécialiste ès sauces, je vous dévoile mes secrets pour ce qui concerne la recette de la béarnaise, haut-lieu de la cuisine bourgeoise française. Attention, nous allons faire dans le haut de gamme, je ne m'adresse donc qu'à l'élite: ingrédients bio et pas de haute-technologie... Tout est manuel, c'est meilleur.

 Le résultat n'aura probablement rien à voir avec ce que vous avez la triste habitude d'acheter dans votre hypermarché de m... habituel.

Donc, ... pour une sauce béarnaise parfaite, nous allons devoir respecter trois étapes. Important pour mémoriser.

1 ) La réduction.

Dans une casserole en cuivre, étamée à l'intérieur et bien évidemment achetée à Villedieu-les-Poêles (50), nous allons procéder à la réduction.

Débrouillez vous pour trouver de belles branches d'estragon (plus c'est frais, plus c'est bio, plus il y a de l'arôme, mieux c'est), des échalotes (2) roses et à peine sèches, un beau bouquet de cerfeuil, du poivre moulu sur le champ. 

Ensuite, lisez bien, tout est important: autant d'un bon vin blanc que de vinaigre. Pour le vinaigre, vous pouvez tentez des expériences. Le vinaigre de vin va colorer la sauce et ce n'est pas le but, mais le gout sera très correct. Un vinaigre blanc sinon... J'ai tenté un vinaigre de cidre bio personnellement, goutu et clair en couleur, excellent résultat. Quant au vin, jamais de piquette en cuisine ! En premier lieu, parce que quand on cuisine, on boit aussi.

Ah oui, à propos du vinaigre, produit horriblement sous-estimé s'il en est, si vous en avez dans un truc en plastique, mettre à la poubelle.

Reprenons: les herbes baignent alors gentiment dans leur jus vin blanc/vinaigre.

Allons-y: on chauffe, on réduit, ni trop fort ni trop doux... Si votre femme/mari/amant ne vient pas vous dire que ça commence à sentir bon, reprendre du début.

2 ) Le sabayon

Prière de prendre un dictionnaire pour la définition du mot sabayon.

Nous nous dirigeons vers le moment subtil. Votre réduction est faite, vous avez dans le fond de la casserole votre réduction d'herbes avec presque plus de jus. Un peu quand même.

Lisez bien: il s'agit maintenant d'incorporer trois ou quatre jaunes d'oeufs. Il est conseillé d'ajouter pour chaque jaune, un peu d'eau; une à deux cuillères. Histoire déjà de pas être trop chaud... Ensuite, au fouet, on fouette. Hum oui, c'est bon. Assez fort; il faut ce qu'il faut, les adeptes ne me démentiront pas. Le jaune va monter en sabayon, c'est à dire devenir mousseux.

Quand, la mousse arrive, un peu de sel.

Et ensuite, un subtil équilibre entre la force du fouet et la chaleur douce et constante du cul de la casserole (d'ou l'intérêt du cuivre) va permettre de passer de l'aspect sabayon léger à celle de crème. Le truc qui évite l'échec lamentable, que j'ai pu vérifier ce midi: vous devez toujours pouvoir toucher la casserole. Mais limite... Sinon, on ne franchit pas le stade de la crème.

Arrivé à ce stade, vous avez fait le plus dur. Vous pouvez rassurer votre maîtresse gourmande, elle l'aura sa béarnaise.

3 ) La montée en sauce.

La dernière étape est simple et rapide, si tant est que l'on sache faire un beurre clarifié.

Une casserole, une chaleur douce, encore et de beaux morceaux de beurre... On les fait fondre. Si vous avez l'esprit sportif, vous pouvez effectuer l'étape 2 et 3 en même temps, sur deux feux différents.

Le beurre fondu se présente alors, tout naturellement en trois strates: l'écume en haut, le beurre clarifié au milieu, le bas-beurre en bas. Il convient d'écarter l'écume à la cuillère à soupe.

Au fouet, hum encore, incorporer le beurre clarifié petit à petit dans le sabayon crémeux, exactement comme une mayonnaise. Le bas beurre n'est pas utilisé.

Rque: plusieurs recettes intègrent un filtrage de la sauce. Le but est juste de faire joli... On peut parfaitement laisser l'ensemble de la réduction dans la préparation. Pourquoi se priver de ce qui est bon...? Ensuite, vous constatez qu'il n'est pas question dans cette méthode d'utiliser un bain marie, et encore moins de thermomètre alimentaire. J'aime cette recette parce-qu'elle fonctionne au feeling: la main sur le cul de la casserole, souvenez vous...

Je vous laisse vous débrouiller pour les dosages. Vous trouverez ça partout.
Une fois qu'on a bien compris les trois étapes, le quantité n'importe pas vraiment.

Voilà, vous avez gagné le droit d'aller de faire un footing.




mercredi 6 novembre 2013

Intervention au Mali

Dire qu'il y a de ça pas si longtemps, le Paris-Dakar traversait le Nord-Mali...


Lisez juste le nom des villes...

Kidal, ville étape !
Les 4*4 ont changé de couleur.

jeudi 31 octobre 2013

L'existence d'Adèle

Elle hurle Emma.

- "Tu fais quoi là ? tu le suces dans la voiture et après tu viens poser ta bouche sur moi c'est ça ?!! t'es qu'une traînée, une pute !"

Et Adèle chiale. Acculée contre la porte d'entrée de l'appartement, elle sanglote l'aveu de sa bêtise. Elle prend une baffe et Emma alors, sans une hésitation, la vire et l'abandonne sur le palier. Adèle a beau hurler qu'elle ne peut pas la mettre dehors, qu'il est impossible qu'elle fasse ça...

Il y a des intégristes des sentiments; Emma n'est pas sa mère ni sa maîtresse d'école. La morve au nez, Adèle a pris la porte, dans la gueule. Et bien plus que la porte... Fin de l'adolescence.

Scène exceptionnelle.

Elle s'en remettra. Un peu.
Sa vie n'est pas une tragédie, elle n'est pas Antigone et de toute façon, elle est nulle en philo.
Plus tard, Emma lui dira qu'elle ne l'aime plus. Adèle lui soufflera, "vas-y casse toi" en souriant... Libres de leurs sentiments, en prise avec leur destin ? Peut-être.
Le risque de la tragédie n'est pas loin quand même.

Dans cette histoire, nous assistons à la rencontre et l'affrontement entre l'essence d'Adèle, lycéenne avide ses profs, des spaghettis de son père, et d'amour aussi et l'existence d'Emma, la lesbienne de toujours, artiste convaincue et cultivée. Emma est la normative, la moraliste, l’intransigeante. Si elle négocie, son monde s'effondre. Alors, elle ne négocie rien, surtout pas sur son art. Adèle n'a qu'à suivre. Et encore...

Cette rencontre est d'abord purement belle. Tout est beau: le premier regard, la première séance de drague, et puis les bouches et les mains plantées dans les fesses de l'autre. Toutes ses scènes sont de purs moments de cinéma. Même la caricature d'un baiser sous un arbre avec le soleil qui brille en paysage devient une oeuvre magnifique.

Les deux filles vont donc se manger: ce film est un plan de trois heures sur la bouches d'Adèle et se qu'elle en fait.

Adèle apprend; Emma l'aide en philo, l'emmène dans les manifs, et la confronte sans y penser au gentil monde des artistes. Or, pour parler il faut manger; alors Adèle leur fait des pâtes. Et l’intelligentsia se goberge. Emma démontre et Adèle est en cuisine. On imagine la suite...

Mais non, il n'y aura pas de tragédie, pas de drames, pas d’événements.
Adèle mange; et quand on mange, au moins on peut apprendre à parler. Alors, elle deviendra institutrice. Mettre des pâtes dans sa bouche, mettre des sexes et puis enfin, comme le fil d'une histoire qui progresse, mettre des mots.

Emma elle est le point fixe. Elle est la théorie. 
La théorie qui avait juste besoin de manger... Mais la théorie a besoin de la théorie et Adèle n'en a aucune. Adèle boit et mange d'abord; et ainsi, elle s'adapte. Aux deux sexes par exemple.

Il y a les corps avant tout. Les corps mélangés d'Adèle et Emma, comme des œuvres en mouvement, des natures vivantes. Et puis Emma peint Adèle. 
- je peux bouger, demande Adèle timidement pendant qu'elle pose.
- bien sur, pouffe Emma, puisque le modèle doit bouger.

Emma prouve et fixe ce qui existe, Adèle évolue et grandit.

Il y a dans ce film de formidables scènes de classe, où l'on ne montre la relation entre le professeur et l'élève. Le professeur qui démontre, qui guide. Et l'élève qui prend ce risque pervers de parler. Penser s'est désobéir. Et pourtant, il va le faire.

Je me souviens de mes cours de philo en terminale... Je regarde mon professeur...Si je le perds de vue, je n'y arriverai pas. On rigole, on se moque... Le groupe a peur, parce que j'utilise ma bouche. Un seul parle et tous déjà se défendent.

Kéchiche braque sa caméra sur un lycéen. Il s'est lançé lui aussi... Il a peur, il ne va pas y arriver... Mais lui aussi veut rouler une pelle à la pensée. Le sujet est dur, ça parle du rapport entre le vice et la Nature. La voisine baisse la tête, sourit, les mots ne viennent pas ou se bouscule. Il va se planter ...

Mais lui, il sait... il sait qu'il a compris, que l'instinct va rejoindre la théorie. Alors, il peut parler.

Et, le silence. Avoir gagné le silence.
Le professeur a alors tout le temps et la place pour dire..."Merci".

Il n'y a pas de fin du coup; Adèle et ses potes vont éviter la tragédie et l'histoire continue, peut-être.


Ce film est un grand film parce que ce qu'à fait le réalisateur est inimaginable.

Au vue du résultat, on peut légitiment penser que c'est un salaud d'ailleurs; ce ne serait pas le premier. Le cinéma français n'utilise pas des acteurs qui font des rôles de composition comme l'actor's studio. C'est un cinéma vicieux, qui utilise les gens tels qu'ils sont. C'est pour cela que ce cinéma là n'est pas un produit, mais parfois un objet artistique.

Quand les scènes sont toutes refaites vingt fois pour obtenir un résultat précis, la critique devient inutile. Il faut juste accueillir le film comme les deux filles se sont ouvertes l'une à l'autre et comprendre. Les choix ont déjà été faits, on ne nous demande plus notre avis. L'art n'est pas démocratique.

De toute façon, avant de voir le film, je savais que j'allais aimer.







samedi 19 octobre 2013

dimanche 13 octobre 2013

Plaisir d'offrir, joie de recevoir !

Au final, les blogs qui fonctionnent bien, sont quand même sont dont le niveau de vie de leur propriétaire est élevé. Je crois qu'il y a un lien direct entre l'activité d'un blog (de cul je parle) et le salaire du taulier...

Mmm ... alors qui me lit pour moins de 1500e par mois ?

(Quand je dis moi, c'est moi ou un autre n'est ce pas...).

C'est normal, quand on travaille dans un quartier riche comme moi, on comprend vite.
Les filles y sont plus jolies.
Des effets de l'argent sur la génétique.
Vérifiez si vous voulez.

Nan parce que, sortir 80 à 100 euros pour aller "jouer", ça veut quand même dire qu'on est pas à 100 euros près ...

J'aimerai bien savoir, les meilleurs blogs là ... vous êtes à combien de budget par an ?
Tout compris ?
(Je pourrai demander comment ça apparait dans le budget famille mais je vais rester sage...).

Je juge pas notez bien... Parfois, l'argent prouve le niveau d'investissement.
Comme chez le psy.

Je juge pas, mais comment dire, je suis pas à l'aise avec tout ça...

dimanche 29 septembre 2013

samedi 28 septembre 2013

Attachés

Je ne m'en lasserai jamais.

Ma femme, ma fille et elle, la ville.

Je rentre dans une galerie de la rue de Seine, je les perds de vue et peu importe.

Elles entrent ailleurs.

Au bout de la rue, on se retrouve, sans y faire attention.

Dans le nid de la ville.


lundi 23 septembre 2013

Interlude #8


La réalité, le fantasme et la morale.

Au départ, il y a ce qui existe. Ensuite, immédiatement, il y a l'expérience de ce qui existe.

A 17 ans, on papillonne. On pourrait même dire qu'il y a nécessité à cela; parce qu'on ne sait pas ce que l'on veut, ce qu'on aime, ce qui est bien pour soi. Alors, il faut essayer, tester, expérimenter.

Il y a aussi des choses que l'on fait une fois, que l'on ne refera jamais. Il y avait nécessité à régler une question, entre soi et le réel. Là peut intervenir la punition, la honte, la pudeur, la peur aussi. On se construit sur nos bêtises, et éduquer c'est juger des bêtises de nos enfants, bien plus que les réprimer.

Le réel donc, son expérimentation, les autres.

Et puis, sinon, il y a ce que l'on aurait voulu faire. Ce que l'on rêve de faire. Le rêve, l'imagination et surtout, le fantasme; peut-être, pourrait-on ajouter la littérature. Il s'agit alors d'inventer le réel, et pire de réinventer l'autre, pour satisfaire ses envies, son plaisir, son égo-centrisme. Il n'y aucune possibilité de morale dans ce cantonnement aux fantasmes. Seule la perversité est possible.

La perversité, c'est le désir qui rêve, qui se trompe. Je me trompe dans la croyance que je me fais de l'autre. Imaginer ce dernier tel que je le voudrais et non le sentir tel qu'il est.

Dans le pire des cas, on peut chercher à contraindre le réel. A contraindre l'autre à correspondre à son fantasme. C'est la nature du viol. Cette tentative de puissance sur l'autre qui ne prouve que l'impuissance générale de son auteur.

Heureusement, on ne fait le plus souvent que de se nuire à soi-même. Se construisent alors des prisons mentales dans lesquelles on n'a plus qu'à masturber des désirs totalement déconnectés du réel.

A l'inverse, il y aussi l'individu qui a les moyens de se frotter au réel.

Il s'agit de celui qui en tchat veut absolument passer très vite au premier rendez vous. Comme pour faire cesser cette angoisse de ne pas avoir un rassurant contact avec ce qui est vrai, réel donc.

Or, ce qui m'intéresse ici, c'est que ce contact avec le réel est un permanence un acte de jugement, d'évaluation, un instinct animal travaillant à jauger de tout. Et en outre, ce jugement est pour l'essentiel fait par l'autre.

Pour moi la morale est un phénomène naturel qui consiste dans l'adéquation entre soi et son environnement. Entre soi et son prochain. D'abord nous intégrons socialement ce qui est réputé bien, nos structures sociales, et ensuite nous essayons de les valider, dans un processus vertueux de mise en conformité de ses désirs et de ses actes en général, avec nos évènements, nos rencontres, notre vie.

Le fantasme alors n'a plus de place. Nous désirons de façon réelle des choses et des individus en conscience des enjeux que ce désir implique. Nos désirs ne sont pas honteux ou imaginaires, ils sont discibles, assumés et notre pouvoir de les satisfaire est immense.

Nous allons là où il fallait aller, et notre personne s'en trouve apaisée, forte et aussi offerte.

La morale est cette adéquation personnelle entre le sujet son environnement. Elle est à la fois individuelle et sociale. Je fais ce qui me dis ma mère parce que mon expérience a validé cette réalité. Ou  bien je la refuse, parce que mon expérience a invalidé son apport. Son réel à elle, et le mien.

La perversité, j'y reviens une fois, c'est l'impossibilité d'avoir le pouvoir et le bonheur de confirmer ce que l'on est par le réel. C'est la masturbation convulsive de ses envies sans écho, dans un éther solitaire et angoissant. A la fois le vide et peu à peu la prison.

Le réel, c'est la liberté.

Maintenant, vous pouvez fermer vos blogs.

mardi 10 septembre 2013

Relai


Appel citoyen contre l'incitation au viol sur Internet
Incitation au viol sur un site de coaching en séduction
Nous, militantes féministes et citoyennes, avons récemment dénoncé un site de coaching en
« séduction » appelé Seduction By Kamal (1) comme incitant au viol.
Seduction By Kamal est un site d'apprentissage des techniques de « pick up artist », à savoir « artiste
de la drague ». Il s'agit de techniques de « drague » et de conseils en matière de sexualité. Le site est
gérée par la société SBK Coaching, et génère du profit grâce à la vente de livres numériques (« ebooks
»).
L'indignation s'est focalisée sur un article violent en accès libre et gratuit. Intitulé « Comment Bien
Baiser : les 3 Secrets du Hard SEXE » (2), il nous apparait en réalité comme une incitation au viol,
particulièrement toxique en raison de l'aspect éducatif du site.
Nous estimons que les propos sont explicites : pour bien « baiser », l’important est de ne pas tenir
compte du consentement de sa « partenaire ». Une capture d'écran est conservée ici. Les extraits les
plus choquants sont cités ci-dessous, dans la lettre au Procureur, ainsi que chez la blogueuse Diké (3).
Cet article a été écrit par Jean-Baptiste Marsille, rédacteur web, auto-entrepreneur et écrivain (4). Le
directeur de publication du site se fait appeler Kamal (5).
Il ne s’agit pas d’un petit blog isolé. D'après son créateur, ce site reçoit 20 000 visiteurs par jours, le
chiffre d’affaire de la société « SBK Coaching» est de l’ordre de 10 000 euros par mois (6). Sa page
Facebook est suivie (« likée ») par près de 17 000 personnes. Nous notons aussi que les frais de
fonctionnement du site semblent peu élevés, compte-tenu des avantages fiscaux de la Pologne par
rapport à la France (7), et du caractère dématérialisé des publications électroniques vendues.
Malgré de multiples sollicitations depuis octobre 2012, Kamal n’a jamais réagi. L’article était toujours
en ligne à l'heure où nous écrivons cette lettre.
Depuis 2012, cet article a également été signalé en vain au Ministère de l'Intérieur (www.internetsignalement.
gouv.fr). Pourquoi la loi n’est-elle pas appliquée ? Est-ce un problème managérial
(manque de moyens pour traiter tous les signalements) ou un problème culturel (mauvaise formation
et sensibilisation des agents du Ministère à la misogynie en ligne et à la culture du viol) ?
Nous joignons donc à cette tribune une plainte au Procureur de la République concernant le délit
d'incitation au viol en ligne sur la page signalée.
Appel aux autorités et aux acteurs du web : stopper la misogynie en ligne
Ceci dit, notre objectif n’est pas de nous focaliser sur ce seul type de site Internet à la marge, mais sur
l'ensemble de la misogynie globalement répandue sur l'espace Internet, et trop tolérée.
De nombreux agresseurs et leurs complices se sentent autorisés, en toute impunité, à exhiber sur
Internet leurs infractions misogynes (viol, agression, non-assistance à personne en danger, recel de
médias à caractère pédo-criminel...). Leurs victimes sont réduites au silence ou humiliées à l'échelle
planétaire, subissant la reproduction perpétuelle de leurs agressions sur les réseaux sociaux.
Comment les Internautes peuvent-ils encourager un tel laxisme envers des criminels, et une telle
sévérité envers les victimes ? Certainement à cause d'un amalgame toxique entre sexualité et
violence érotisée (culture du viol) combinée à une mauvaise appréciation du sexisme sur Internet,
perçu à tort comme “virtuel”.
Or le sexisme en ligne n'a rien de virtuel : le harcèlement subi par des personnalités connues comme
par des adolescentes anonymes (ou qui auraient voulu le rester), le racolage des mineures par les
pédo-criminels ou les proxénètes, l'omniprésence des images de femmes hypersexualisées et
objectivées, dans les contenus personnels, journalistiques, culturels et commerciaux – clichés parfois
pris à l'insu du sujet, l'humour sexiste qui alimente la tolérance envers le sexisme, les discours
vindicatifs, stéréotypés et dégradants à l'égard des femmes, tout ceci est bien réel.
Ailleurs, sur le web anglophone notamment, des voix se sont élevées pour exposer l'ampleur de la
misogynie sur Internet, et exiger des actions concrètes pour y mettre fin. Ainsi la campagne #FBRape
a permis un début de dialogue avec Facebook, dans le but d'améliorer les systèmes d'identification et
de modération des discours de haine misogyne (8).
Côté français, l'incitation à haine, à la discrimination ou à la violence est interdite par la Loi sur la
liberté de la presse, article 24 (9). Nous exigeons que l’alinéa 7 soit appliqué, à savoir que l’incitation
à la violence en raison du sexe, de l’orientation sexuelle ou du handicap soit réellement pénalisée.
Nous demandons également une modification de l’alinéa 6 de cette même loi (concernant l'incitation
à la discrimination et à la haine) pour qu'il soit étendu au sexisme. Actuellement seules sont
concernées les discriminations et la haine motivées par des raisons ethniques, raciales ou religieuses.
Enfin, nous appelons les pouvoirs publics à mettre en place une plateforme dédiée au signalement
de sites misogynes, à la sensibilisation des acteurs du web sur le sujet, et à l'accompagnement des
victimes de discrimination, de haine ou de violences misogynes sur Internet.
Nous appelons également les entreprises du web ou présentes sur Internet à mettre en place des
pratiques éthiques pour lutter contre le sexisme sur Internet, en coopération avec la société civile.
Collectif féministe et citoyen
Plainte au Procureur
Paris, le 05/09/2013
Lettre R.A.R.
Monsieur le Procureur de la République,
Nous, citoyennes, tenons par la présente à vous signaler les faits délictueux visés par l’article 24 de la
Loi sur la Liberté de la Presse qui punit de "cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende
ceux qui (…) auront directement provoqué, dans le cas où cette provocation n’aurait pas été suivie
d’effet, à commettre l’une des infractions suivantes : les atteintes volontaires à la vie, les atteintes
volontaires à l’intégrité de la personne et les agressions sexuelles définies par le livre II du code pénal".
Sur le site Seduction By Kamal, cette page (URL : www.seductionbykamal.com/comment-bien-baiser -
captures d’écran ci-joint) intitulée "Comment Bien Baiser : les 3 Secrets du Hard SEXE" constitue une
apologie du viol et une incitation à la violence contre les femmes. Quelques extraits explicites :
"Montrez-lui qu’elle n’a pas vraiment le choix"
"Attaquez sa poitrine"
"créer rapidement une image du mec qui sait ce qu’il veut et qui l’obtient quand il veut".
"vous décidez [...] tout est entre vos mains (ou vos cuisses devrais-je dire)"
"perdre tout contrôle de la situation est un "turn on" majeur pour les femmes".
"appliquez-vous à aller en profondeur et à ne stopper la cadence que quand VOUS le décidez !
Elle se plaint ? Pas pour longtemps ! C’est un phénomène naturel de rejet de l’autorité, mais
une fois cette barrière franchie, elle s’abandonnera à vous et vous demandera de la défoncer
[...] c’est ça en fait la véritable notion du fameux "BIEN BAISER".
"Imposez votre puissance".
"Donnez des ordres et soyez inflexible. Ne lui demandez pas gentiment si, éventuellement,
vous pourriez avoir une fellation et éjaculer dans sa bouche… La décision est prise, retirez-vous
et faites la descendre vers votre sexe afin d’affirmer votre posture."
"Si seulement vous saviez combien de femmes rêvent de se faire démonter par un inconnu au
chibre géant".
"Cette méthode est relativement efficace quand on rencontre une inconnue qui nous ramène
chez elle. Si elle en arrive là, c’est sans doute parce qu’au fond, ce qu’elle veut, c’est tirer un
coup."
"Ne lui demandez pas si vous pouvez la pénétrer comme un animal sauvage, faites-le !"
"il vous suffit [...] de laisser parler vos envies, sans vous restreindre. Prenez le contrôle du
rapport sexuel et pensez que votre masculinité passe par des coups de boutoir infligés."
"ne vous refusez rien".
Nous avons signalé ce lien à internet.signalement.gouv.fr sans aucune conséquence concrète.
La présente faisant valoir ce que de droit.
Copie à
- Monsieur Manuel Valls, Ministre de l'Intérieur
- Madame Vallaud-Belkacem, Ministre des Droits des femmes,
- Madame Christiane Taubira, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice
- Haut Conseil à l'Egalité entre les Femmes et les Hommes
- Observatoire des Inégalités
- Le Monde
- Le Figaro
- Médiapart
- Rue 89
- Libération
- Les Nouvelles News
- Slate
- Fédération Nationale Solidarité Femmes
- Signalement publié sur internet par une dizaine de blogs
le 05/09/2013
Capture d'écran de l'article signalé : http://dikecourrier.files.wordpress.com/2013/08/commentbien-
violer-une-femme-par-seduction-by-kamal-kay-et-jb-marsille1.pdf
Sources et liens cités dans l'appel :
(1) www.seductionbykamal.com
(2) www.seductionbykamal.com/comment-bien-baiser
(3) http://dikecourrier.wordpress.com/2013/08/19/pick-up-artists-le-marketing-de-laviolence-
misogyne
(4) www.profils-auto-entrepreneurs.com/profil/jean-baptiste.marsille
(5) www.seductionbykamal.com/mentions-legales/
(6) www.agence-csv.com/seduction-by-kamal-le-seducteur/
(7) www.lepetitjournal.com/varsovie/economie/132935-varsovie-eco
(8) www.womenactionmedia.org/facebookaction/how-to-report-gender-based-hate-speechto-
facebook
(9) www.legifrance.gouv.fr

samedi 7 septembre 2013

L'échange ou le don ?

Une homme de foi nous a dit un jour que l'Amour était comme un phare, qu'il se réalisait comme la projection d'un rayon lumineux partant d'une personne vers une autre.

Il est un élan, un courant, une énergie qui fait briller celui qui le reçoit, qu'il soit partagé ou non. Il n'est pas conditionnel, pas dépendant, pas relatif.

J'ajouterai pour ma part que l'amour est ce moment rare de pause dans nos relations sociales fondées sur l'échange et les réciprocités qui laisse la place au don.

La pensée chrétienne affirme ainsi Dieu a envoyé son fils par amour, pour qu'il se sacrifie à la place des hommes afin que l'Alliance entre Dieu et les hommes soit toujours possible. Etrange et complexe sujet que celui de Jésus qui est cet intermédiaire nécessaire entre Dieu et les hommes afin que l'amour perdure.

Je ne connais pas d'autres définition de l'Amour.

Je me demande maintenant si le phénomène du couple libre, du poly-amour n'est pas le palliatif de l'absence d'amour-don. L'accord conjugal trouvé sur certaines libertés morales négociées n'est il pas le retour pervers du commercial, du contractuel, de l'échange. Où tout est relatif.

L'échange ou le don ?
De toute façon, nous ne choisirons pas.

dimanche 1 septembre 2013

Cartographie

Que faut-il penser de l'hypothèse d'une intervention en Syrie ?

J'aurai tendance à résumer les choses de la façon suivante:

d'un coté, il y a Antigone. Il faut frapper par principe. Rony Brauman l'ancien président de MSF défend cette position alors qu'il était lui même totalement opposé à d'autres conflit comme la première guerre d'Irak. Les armes NBC sont interdites, quiconque s'en sert doit être puni. En fait, il n'y a même débat.

Pourquoi dès lors aller devant le parlement ?

De l'autre coté, il y a Créon. Qu'avons nous à gagner à ne pas frapper ? A la veille du prochain G20 en Russie, mais surtout vis à vis d'un Iran en quête d'écoute, beaucoup de choses surement ! C'est Alexandre Adler par exemple qui nous rappelait que le concert diplomatique ne s'arrête jamais et que notre attention principale doit être axée sur notre dialogue avec l'Iran, dans un esprit de "real" politique qui n'aurait pas peur de s'avouer.

Dès lors, comment ne pas aller devant le parlement ?

L'opinion anglaise, qui s'y connait en diplomatie, a choisi. La France se retrouve dans une improbable position d'alliée privilégiée des Etats-unis et Obama parle lui aussi d'aller devant le Congrès.

Pourvu qu'on ne se retrouve pas tout seul à vouloir balancer de la hi-tech sur la tronche à Assad...

Dans cette complexe affaire, on aussi repenser aux mots de Laurent Fabius qui qualifiait le monde qui vient par cette expression intéressante de monde "zéro polaire".

Jadis, nos parents ont connu le monde bi-polaire. Nos profs nous ont racontés que nous entrions dans un monde multi-polaire... Mais effectivement, il va peut-être falloir attendre encore. Quels sont donc ses multiples pôles qui pourraient structurer le monde: la Russie mafieuse, des Etats-unis tétanisés par leur situation financière, une Europe cacophonique à jamais...?

Pas de pôles, beaucoup de très bons seconds rôles.
L'histoire syrienne n'est pas près de se terminer...


mardi 6 août 2013

J-4



Bon je ne pars pas en Indonésie cette année... Mais j'espère qu'il y aura des vagues quand même...

mardi 30 juillet 2013

Egalité

Hier soir, alors que je déambulais nonchalamment au milieu d'une partouze grouillante et joliment décadente où l'on s'agitait convulsivement sur fond de musique classique discrète mais lancinante, je songeais qu'il me fallait ne pas oublier de me procurer le dernier bouquin de Gille Kepel intitulé "Passions arabes". 



J'aurai tendance à penser que le sexe n'est rien. Que nous devons absolument "y" croire pour bander, mouiller, jouir. Et par les temps qui courent, les curés sont rares. 
Mais, si fondamentalement le sexe n'est rien, pourquoi ne pas revenir à une espèce d'état de nature de la baise, où tout serait possible, avec modération.

Ce qui reviendrait alors à nier ce qu'on pourrait de plus en plus considérer comme un tabou: le cul, c'est culturel. Comme la famille, mais n'y revenons pas, c'est voté.

Nier cela, en conscience ou pas, par gentil libertinage cool, est pour moi qui vous écrit une démarche intellectuelle que je trouve dangereuse. Certes coucher n'est pas si grave, je peux donc le faire en toute liberté. A priori.

Mais montrer ses seins dans une rue tunisienne est plus compliqué. Superbement dingues les filles... Machiste de base, ma première réaction a été de me dire, "putain là elles ont eu des couilles".

Alors que dans le marais parisien, à trois, en public, de façon homosexuelle, déguisés, quelle importance chez nous, n'est ce pas ? Tout cela est si relatif, circonstanciel, ... égal.

Ne jamais juger, ne même pas chercher à comprendre à la limite... Déclencher mes escapades en fonction de la forme plus ou moins ondulante d'une jolie paire de fesses, ou parce-qu'elle a un appartement et qu'elle reçoit, ou encore parce qu'elle est disponible entre 13h30 et 15h30, ce qui laisse une heure si on enlève le temps de trajet.

La baiser; repartir. Sans la juger.

Etre de droite et coucher avec les filles de gauche parce qu'elles sont jolies et qu'elles jouissent aussi. Ou l'inverse.

Sauf que, je crois que je n'y arriverai jamais. Il faudra bien que je vous juge à un moment donné. C'est dans le sang, dans les cellules. Les Femen l'ont fait, elles ont balançé leurs seins blancs d'occidentales relativistes à la face des salauds, et des autres aussi, et ainsi, ont fait la preuve de leur bêtise.

Moi, si je vous choisis, vous, toi, elles, c'est parce que je vous juge. Que je vous classe, que je vous hiérarchise. Sinon, je ne peux pas comprendre; je ne vous pense pas. 

Le relativisme, pour moi, c'est le diable.

J'ai ma logique, ma vérité parce que j'ai mon histoire, ma biographie. Et avec ceux et celles qui n'ont pas la même, je fais attention, j'analyse, je calcule... Je suis prudent, je ne m'approche pas trop vite. Eviter la violence.

La violence des intégristes, on la connaît.
Mais celle de nos blondes à nous, quelle est-elle ? Quelle est donc cette internationale blonde qui pense que tout se vaut ? Et puis, elles sont rentrées ... Un peu hébétées on dirait. Il a fallu qu'elles en rajoutent évidemment; même Caroline Fourest, la grande prêtresse de la religion individualiste les a lachées... Schisme chez les blondes ! Peu importe, ce n'est pas grave, il n'y aura pas de guerres de religion pour ça.

Il ne faut pas oublier de savoir raison garder. Le monde est si dangereux désormais...
Il va y avoir de l'action, partout, tout le temps. Et l'Autre ne vous veut pas que du bien, certains même ne prendront même pas le temps de parler. Vous serez niées avant.

J'ai couché avec des filles que je n'aimais pas. Ce n'est pas très gentil, pas très sincère... Mais j'avais je crois encore cette possibilité de les pénétrer sans trop m'approcher. Je nous situais, elles et moi.

Certains vous prendront doucement sous une couette légère un soir d'été avec l'envie de bien faire... D'autres violent sur la place Tahrir. D'autres encore tuent sans discuter, parce que ce n'est pas ce qu'ils veulent.

Parce-que les passions humaines sont immortelles et qu'elles reviennent au galop. Il n'y a même que ça d'intéressant.

Le cul ? Un détail de l'histoire.


jeudi 25 juillet 2013

Trous noirs géo-politiques

Comme il ne faut pas parler que de soi, parlons d'autre chose.

J'aime bien l'actualité internationale.

En ce moment, je crois que l'on assiste à un phénomène auquel l'histoire récente n'était plus habituée. La sacralisation de la Nation et le droit des peuples avaient surtout eu pour conséquence de créer des Etats neufs, parfois artificiels, issus souvent de la décolonisation.

Nous assistons de nouveau maintenant au phénomène inverse, la disparition concrète d'Etats, ce qui est assez difficile ne serait-ce qu'à concevoir. S'il n'y a plus d'Etat, alors, il y a quoi ? 

En Irak, au Yemen, en Libye, peut-être en Syrie ou en Afghanistan, des Etats sont en train de disparaître. 

En Irak, le terrorisme de masse fait des morts tous les jours parfois par dizaine; Au Yemen, l'oléoduc de Total subit une attaque réussie par semaine environ. En Libye, il n'est plus possible de sortir des villes et  l'ont connait l'insécurité qui menace les représentations diplomatiques étrangères: assassinat de l'ambassadeur américain, attaque de l'ambassade de France ... Exemple particulièrement inquiétant, l'Egypte n'arrive pas à maintenir la sécurité dans le Sinaï. 

Sur l'Irak, un journaliste de France Inter dissertait ce matin sur le fait qu'en fait cela durait depuis mille ans. Personne ne perçoit de solution au conflit syrien et l'on attend avec intérêt un peu probable changement de politique en Iran. 

Il ne faut pas s'attendre à éventuelle solution politique dans ces zones floues. Le désengagement américain, le rôle malsain de la Russie ne présagent rien de bon.

C'est ainsi; des gens dans le monde vont vivre sans police, sans armée.
Dans une situation d'insécurité la plus totale.
Là, juste à coté. 

Si la situation n'est pas comparable, en Bulgarie, la population descend dans la rue pour les mêmes raisons: l'Etat pourri par la mafia, n'assume plus ses fonctions essentielles.

La sécurité, ce n'est pas un droit. 
Comme tous les autres droits, elle n'est qu'une possibilité, que certains perdent.

Si ca vous intéresse, sur la plage, plutôt que de mater les fesses de votre voisines à l'aide de vos lunettes noires, lisez ça, il sait de quoi il parle.



Ca aussi:

http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/

mercredi 24 juillet 2013

dimanche 21 juillet 2013

Négocier avec soi-même

En réfléchissant un peu, il y a effectivement un point sur lequel il me faut bien admettre la discussion.

Je n'assume pas tout.
Quand bien même j'aurai la latitude conjugale d'assumer, je ne le ferai pas.
Par lâcheté, par choix, par jugement moral, je ne peux et ne veux tout assumer.

Ce "système" là peut fonctionner dans un environnement de non-dit, de dissimulation, et d'écrans numériques.

Et puis, elle a dit un jour, "assume tes désirs... tu peux pas vivre sans, alors vit avec !"
Fallait la faire celle-là... Enfin, c'est ce qu'elle a fait. A ma place.

Je ne sais pas comment on en est arrivé là.
Un brin d'amour entre nous deux peut-être ...

Et là, j'ai bien été obligé de m'arrêter.

Parce que dans un monde libre, libéré, libertin... si on me demande, je crois que je ne sais pas ce que je veux. Que vais je faire de me fantasmes si mal cachés si je peux, juste, lever le voile ?

Assumer.

Peut-être que je n'aime pas ça, le sexe après tout, et ce ne sera pas pour une question de morale.
Peut-être que je vais y prendre goût...

Toute une éducation à refaire, au grand jour, pour mettre en accord ce que je fais de ma bite et de ma morale.

Reprendre goût aux filles, aux autres, les voir comme ils sont.
Ne plus avoir peur de faire partie de ceux qui ne ressentent plus rien, mais parvenir à faire partie de ceux qui ont envie ...  des autres.

Je vais devoir choisir maintenant, pour ne pas devenir celui qui est passif, qui subit, qui assiste à sa propre vie.

mercredi 10 juillet 2013

Liber

Liberté: état d'indépendance, d'autonomie par rapport aux causes extérieures; absence, suppression ou affaiblissement d'une contrainte.

Libertinage: perversion, dérèglement de la première.

Libertin (libertus): (esclave) affranchi.
Ingenuus: homme libre de naissance.

La bienveillance


Pour quelle sombre raison et disons le d'emblée, pour quelle philosophie dangereuse devrions-nous vouloir le bien d'autrui ?

Certain dirons par complaisance. Autrement dit par intérêt, stratégie, faiblesse...

Mais la complaisance n'est pas la bienveillance justement; elle en est sa perversité (1). Passons.

Pourquoi donc la bienveillance quand l'instinct de défense doit nous protéger des autres et de leur concurrence voir de leurs agressions. Arriver en premier, être retenu, sélectionné, choisi, devancer , telle est la loi de la nature qui s'exerce au supermarché comme sur le périphérique ou à pôle emploi. Vouloir le bien de l'autre dans notre vie quotidienne, c'est s'auto-détruire. La concurrence, la rivalité, l'émulation sont le progrès.

Il s'agit là de la vision biologique du sujet. On pourrait dire capitaliste libérale, mais je ne sais pas très bien ce que cette expression signifie.

Il faut à ce stade réfléchir à la façon dont on peut accéder à cette question de la bienveillance. Pourquoi opérer ce basculement qui devrait nous amener à penser que nous devrions vouloir le bien pour l'autre et non pas son élimination ?

Je pense que cette concurrence, qui est cette valeur qui commence dès la maternelle, a autant de chance d'aboutir à une destruction de valeur qu'à son augmentation comme l'affirme la thèse évolutionniste.

Qu'est l'individu, performant mais seul, dans une situation de conflit, de guerre larvée et dans un monde ou la rareté revient au galop ... ? Quand il y a peu à gagner, à quoi sert d'être le premier ?

La bienveillance n'est plus dans ce sens le résultat et l'ambition morale d'une fable républicaine ou religieuse... Si l'on prend le temps de regarder à quoi mène la concurrence économique de nos jours, on peut légitimement se demander ce à quoi nous mène notre nature animale, c'est à dire territoriale et combattante... Maintenant, bientôt, quand tout sera rare, la concurrence deviendra la cause de la catastrophe.

Quand il y a peu pour tous, seule la solidarité et l'intelligence permet le partage des ressources vitales.
En économie d'abondance, la guerre nous permettait d'avancer en sélectionnant le meilleur vainqueur.

Quand tout manque, il faut se regrouper.
Notre printemps est fini, le temps des amours territoriaux s'achève... Face à l'hiver, devant la nécessité peut-être effrayante de partir, il faut se serrer tous sur le fil.

(1) On pourrait se demander lorsque l'on drague une fille (ou un garçon) si l'on est bienveillant ou complaisant à son égard... Deux styles.

 


mardi 2 juillet 2013

Esthétique

Le temps passant, contrairement à autrefois quand j'apprenais, je m'aperçois que ce qui reste et ce qui m'attire, c'est notre sentiment du beau.

C'est le sentiment final, ultime, le jugement moral dernier.
On juge notre propre passé à l'aune non pas de ce qui a été bien, mais de ce qui a été beau. La réflexion ne reste pas, au contraire du sentiment du moment, du lieu, de l'objet... de la personne.

On pourrait opposer le sentiment à "la raison" mais au en réalité, le sentiment du beau qui provient de nos réflexes sensibles est peut-etre ce qu'il y a de plus parfaitement raisonnable, sensé.

Il ne faut retenir et faire que ce qui est beau, laisser aller notre sentiment du beau comme étant le résultat très complexe de ce qui nous permet de juger.

Et mourir à l'aide de cette fréquentation assidue. J'aimerai partir au milieu d'un beau paysage...

Posez vous la question demain: que vais-je supprimer autour de moi qui ne soit pas beau ?

Ma maison en parpaings ?
Ma voiture métallique ?
Ma femme maquillée ou voilée ?
Mes enfants criards et velléitaires ?

Que vais-je faire maintenant, dans une seconde qui puisse être admis comme beau, plus tard ?
Il n'y que cette morale là, à la fin.

Ce qui est beau, qui élève.
Ce qui ne l'est pas, qui abaisse...

Pensée binaire peut-être, mais le compromis est-il beau ?

Fantasme

Elle aurait les yeux noirs, profonds.

Le cheveux pas coiffés, dans le vent.

Sur sa bouche, rien.

Sur ses joues, rien.

Une seule bague à un doigt, un souvenir. Sa seule attache.

Juste assez propre, juste pas trop moche.

Son jean usé, les mains dans les poches, sur les fesses.

Un débardeur vert pâle...à pas cher.

La fille, telle qu'elle est.

Sans maquillage pour se cacher.

Sans marques ni logo pour se taire;

La fille à qui l'on va parler.

Le sein arrogant, les fesses rondes, la cuisse galbée... On toujours rêver.

La fille qui se demande qui tu es toi qui est là devant elle.

Elle mange des pommes, ne fait pas les soldes et elle aime les garçons.
Au milieu des animaux publicitaires, des criardes et des connectées, on ne voit qu'elle.
Elle choque.

Elle fait l'amour comme personne parce que personne d'autre ne fait l'amour comme elle.
J'aimerai bien apprendre à faire l'amour avec elle.

mardi 25 juin 2013

Le couple

Avec l'âge, si les histoires de cul des autres m'indiffèrent parce que c'est toujours un peu la même chose,  la question du couple en revanche se pose toujours à moi avec un certain plaisir.

Il y a dans la complexité des couples qui nous entourent des motifs d'intérêts sans cesse renouvelés.

Les couples qui fréquentent Saint Nicolas du Chardonnet le dimanche matin ou les Chandelles le samedi soir sont intéressants, non pas pour le lieu dans lequel ils aiment s'enfermer, mais pour les raisons qui font qu'ils existent, tout simplement.

C'est beau un couple... comme une oeuvre d'art, un spectacle vivant.

Un jour, il est arrivé que nous avons pris une distance. Cela faisait dix ans environ ...
Le constat est tombé tranquillement: on ne risquait plus rien, nous allions durer.

Pourquoi cette distanciation ?
Difficile à dire... Une sorte d'essoufflement, la fatigue de se battre, résilier le mauvais.

Tomber en admiration devant ce qui a été beau pendant dix ans.

On dit souvent qu'il y a dans ce milieu clos du couple de la renonciation, de la lâcheté, l'abandon de ses idéaux de jeunesse. Je ne nie pas ça.

Mais il arrive aussi parfois que le couple devient son propre idéal.
On prend conscience qu'il n'y a rien à ce jour de plus important que lui. Que les projets d'hier ne valent plus aussi cher que ce qui a été parcouru à deux et qui vaut tout le reste.

C'est dans ce nid là que l'enfant est arrivé.