samedi 15 novembre 2014

Sauvagerie

Il était beau ce steak... Une belle araignée de 200 grammes achetée à ce boucher obsèse et jovial.

Je me suis écouté. J'ai souris.

Je l'ai prise en main, j'ai jetté le papier. La fraicheur de la viande morte, le beau sang coulant sur mes doigts jusqu'à mon poignet, clair comme de l'eau de source.

La bête devait être belle.


Je l'ai approchée de mon visage, j'ai senti ... léché. Lentement, les yeux fermés.
J'ai reconnu ce que j'aime.

Alors, très délicatement, mes dents ne sont enfoncée dans la mort, pour que je vive.

A toi qui me vends des livres pour m'expliquer ce que je dois faire, toi qu'impose une table, un menu des accompagnements, toi jolie brune qui diffuse ta photo et celles de tes assiettes parfaites sur des blogs à l'esthétique étudiée, toi qui vend des ustensiles comme on vend des sex toys.

... je te violerai bien; une tomate dans la bouche.

Pour te faire redonner le gout de ce qui est bon, de ce qui compte.

Allez, viens, montre moi, putain, que tu sais encore mordre.

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